USA: »Il n’y a que deux genres », annonce Donald Trump qui promet mettre un terme à la « tendance délirante transgenre »
Devant une foule de jeunes militants conservateurs réunis à Phoenix dimanche 22 décembre, Donald Trump a dévoilé les grandes lignes de son programme, notamment ses mesures controversées à l’encontre des droits des personnes transgenres. Le président élu, qui prendra officiellement ses fonctions le 20 janvier prochain, a promis une série de décrets visant à restreindre les droits de cette communauté, suscitant à la fois des applaudissements enthousiastes et des inquiétudes croissantes dans le camp progressiste.
Des annonces radicales
« Il n’y a que deux genres : les hommes et les femmes », a déclaré Donald Trump sous les acclamations, affirmant que son administration mettrait un terme à ce qu’il a qualifié de « tendance délirante transgenre ». Dès son premier jour à la Maison-Blanche, il prévoit de signer des décrets interdisant les traitements médicaux liés à la transition de genre pour les mineurs, excluant les personnes transgenres de l’armée et limitant leur accès aux établissements scolaires.
Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à éradiquer ce que Donald Trump et ses partisans décrivent comme un excès de « wokisme« . « Le wokisme doit s’arrêter », a-t-il martelé, ciblant également les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion, qu’il entend interdire au motif de promouvoir un « système du mérite« .
Un discours déjà rodé
Les positions de Donald Trump ne surprennent pas. Pendant sa campagne électorale, il a dépensé près de 60 millions de dollars dans des publicités télévisées anti-trans, selon NBC News. Ces annonces sont en ligne avec ses déclarations antérieures, notamment son intention de redéfinir le genre selon le sexe assigné à la naissance dans toutes les agences fédérales.
Son discours de Phoenix a également rappelé son opposition à toute subvention fédérale pour les écoles et les hôpitaux soutenant les personnes transgenres, une promesse qui pourrait avoir des répercussions significatives sur les systèmes éducatif et médical aux États-Unis.
Une communauté en alerte
Les associations de défense des droits LGBT+ s’inquiètent des répercussions de ces politiques, mais se disent mieux préparées qu’en 2017, lors du premier mandat de Donald Trump. Sasha Buchert, avocate impliquée dans une affaire fédérale contre l’interdiction des personnes transgenres dans l’armée, prévoit une série de poursuites judiciaires pour contester ces mesures. Elle souligne que la loi sur les droits civils, modifiée en 2020 pour inclure les protections des personnes transgenres, pourrait être un outil juridique clé pour contrer les décisions de l’administration Trump.
Un pays polarisé
Dans un climat déjà tendu, ces annonces accentuent la polarisation des États-Unis sur les questions de société. Les partisans de Donald Trump voient dans ces mesures un moyen de défendre des valeurs conservatrices, tandis que ses opposants dénoncent une attaque frontale contre les droits des minorités.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait ainsi marquer un tournant majeur, non seulement pour la communauté LGBT+, mais aussi pour l’ensemble des débats sociaux et culturels qui traversent le pays.
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