Take a fresh look at your lifestyle.
YAS SOWE-HEADER

Vie chère : Le gouvernement togolais toujours dans le fourvoiement

 

YAS SOWE


La gestion de la vie chère faite par le gouvernement togolais  montre un gouvernement dépassé par les événements et à court d’initiatives pour juguler la crise. Ces limites se traduisent par des décisions qui n’ont que très peu d’incidence directe sur la crise.

Dans la journée du 27 juillet 2022, le gouvernement togolais a rendu public deux décisions. Il s’agit  de la baisse des prix de passages aux péages pour certains véhicules et de la prorogation pour 3 mois de la suspension des taxes de tickets dans les marchés.

Des décisions qui se révèlent comme une goutte d’eau dans l’océan car il en faudra plus pour faire baisser le prix des produits de premières nécessités sur le marché. « En suivant les titres des journaux de ce mercredi, j’avais cru que le gouvernement a suspendu la perception des taxes de péages. Ce n’est qu’après que j’ai compris qu’il ne s’agissait que de la suppression de cette taxe pour uniquement certaines voitures. Qu’est-ce que cela va changer dans le quotidien du Togolais », s’offusque un consommateur dans un groupe de discussion.

En effet, sur les dix catégories d’engin qui paient  les taxes avant de passer les péages, le gouvernement en a réduit pour quatre pour des montants insignifiants allant de 100 F à 500F sauf pour les véhicules poids lourds à 8 essieux pour qui la réduction est de 2000 F.  Or, dans ces catégories de véhicules, ceux qui ravitaillent le marché local en produits vivrières ne bénéficient pas de cette réduction ou très peu (100 F pour les minibus de 9 à 15 places), le reste pour la plupart ce sont des véhicules qui desservent les pays de l’hinterland. Dans ces conditions, il est fort à parier l’effet recherché ne soit pas atteint. De même, les engins à deux roues dont l’imposition avait suscité des remous au sein de l’opinion, on aurait espéré une suppression du droit de péage, mais ils ont été ignorés. 

De plus, cette mesure intervenant au lendemain de la hausse des prix des produits pétroliers, le quatrième depuis le début de l’année, ne pourra pas annihiler les effets de cette hausse sur les produits de consommation. Pas plus que la prorogation pour 3 mois de la suspension des taxes de tickets dans les marchés. Il faut beaucoup plus de mesures audacieuses du gouvernement pour juguler cette crise liée à la vie chère qui tiennent les Togolais en tenaille. Et depuis plusieurs mois, la Rédaction de TOGO SCOOP INFO ne cesse de faire des propositions qui, si elle est mises en œuvre les retombées seront inévitables. Il s’agit de :

 1.Diminution de 30% du salaire des ministres et députés

2. Décréter la fin de la corruption et des détournements massifs des deniers publics pour réaliser de substantielles économies à réinjecter dans le social,

3 . Mettre fin aux dépenses publiques somptuaires, à la gabegie et au gaspillage des ressources financières publiques dans des actions futiles vuvuzela et folkloriques qui n’apportent rien aux populations,

4. La suppression du péage, de la taxe sur les véhicules à moteur pour tous les véhicules, de la taxe d’habitation et des autres prélèvements obligatoires sordides imposés aux voyageurs à leur arrivée à l’aéroport de Lomé,

5. La réduction du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et sa suppression totale sur tous les produits de première nécessité,

6. La fin des détournements dans l’approvisionnement en produits pétroliers pour dégager des économies qu’on peut utiliser pour subventionner les prix des produits pétroliers,

7. La réduction du taux de l’impôt sur les sociétés et celui de la patente,

8. La réduction des droits de douane sur les produits importés,

9. L’augmentation du SMIG à 60 000 FCFA et de tous les salaires de 30% aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé,

10. La taxation des propriétés luxueuses bâties sur des domaines entiers, des résidences secondaires, des immeubles de rapport qui poussent un peu partout dans le pays et des voitures de luxe et de grosse cylindrée,

11. La taxation des vastes terrains nus que les dignitaires achètent par centaines d’hectares dans les localités du pays.

12. La déclaration des vrais montants des transactions de  privatisation et leur reversement intégral au budget de l’État,

13. La transparence dans les sommes apportées au budget de l’État par les phosphates, le port, les aéroports, les sociétés d’État et les recettes non fiscales.

 

Albert AGBEKO

E-Mail: togoscoop@gmail.com

Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

23 − 17 =

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy