Un an après l’assassinat de Yaya Dillo Djerou Betchi, la douleur et l’indignation restent vives au sein de l’opposition tchadienne et des défenseurs des droits de l’homme. Ce 28 février marque la commémoration de sa disparition, une occasion pour ses proches, ses camarades du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) et d’autres acteurs politiques et de la société civile de revenir sur son combat et de renouveler leur engagement pour la démocratie et la justice au Tchad.

Un combat pour la justice et la démocratie

Dès les années 2000, Yaya Dillo s’est imposé comme un farouche opposant à un système qu’il considérait comme antidémocratique et oppressif. Son engagement lui a valu des incompréhensions et des inimitiés aussi bien au sein du pouvoir que dans l’opposition. Issu d’une famille proche du président, il fut perçu tantôt comme un traître par les siens, tantôt comme un privilégié suspect par le peuple. Pourtant, son combat était avant tout celui d’un patriote soucieux de justice sociale et de liberté.
Un héritage politique toujours vivant
Lors de cette commémoration, plusieurs voix se sont élevées pour rappeler l’importance de poursuivre son combat. « Celui qui lutte pour les autres vivra à travers eux », rappelait Modibo Keita. Pour les partisans de Yaya Dillo, son engagement ne doit pas être oublié ni réduit à un simple conflit personnel ou familial. Son assassinat est le symptôme d’un système répressif qui a également fauché d’autres figures de l’opposition, à l’instar de Me Behidi et d’Ibni Oumar Mahamat Saleh.
Un appel à l’unité et à l’engagement
Au-delà du souvenir, la commémoration a été l’occasion d’appeler à une prise de conscience collective. « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir », disait Amílcar Cabral. Pour de nombreux intervenants, la meilleure façon d’honorer Yaya Dillo est de s’organiser, de surmonter les clivages ethniques et partisans, et de lutter ensemble pour un Tchad plus juste et plus démocratique.
Un serment collectif a été proposé : ne jamais oublier Yaya Dillo, exiger la vérité et la justice, et continuer son combat avec courage et dignité.
Alors que le Tchad traverse une période de fortes tensions, cet appel résonne comme un électrochoc pour une nation en quête de vérité et de changement. Comme le disait Nelson Mandela : « La vraie liberté consiste à vivre d’une manière qui respecte et renforce la liberté des autres. »
Clarisse AFANOU
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