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Au marché de Totsi, un gigantesque tas d’ordure nauséabonde côtoie les vivres

Les revendeuses du marché de Totsi dans la Commune Golfe 5 vivent une situation inextricable sans qu’on ne sache qui de la Mairie ou de la société d’enlèvement des ordures en est responsable. Bien qu’elles continuent par s’acquitter de leur taxe, depuis plusieurs semaines, ces revendeuses vivent un calvaire faute d’enlèvement des ordures dans le dépotoir adjacent audit marché. Conséquence, les ordures ont débordé l’enclos à elles réservé.

Lorsque vous passez devant le marché, vous subissez une agression olfactive et visuelle mélangée à la puanteur des lieux à telle enseigne qu’on peut se demander comment des gens normaux peuvent-ils vivre dans un tel environnement. Deux minutes, nous n’avons pas résister pour poser de question à une revendeuse à côté. Delà, nous avons conclu qu’elles seraient habituées à ces odeurs à force de les humer tous les jours.

Mais pas vraiment ! « Chaque fois que je finis d’étaler mes marchandises je suis obligée d’aller rester devant la boutique des gens pour ne pas humer l’odeur », raconte une dame qui vend à côté.

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« C’est ma belle-mère qui vendait ici avant. Il y a deux mois elle est décédée. Les ordures sont là avant son décès. Malade, on a diagnostiqué du gaz dans ses poumons », révèle notre interlocuteur qui, malgré cela, a repris sa place faute d’avoir trouvé mieux ailleurs. Le cache-nez qu’elle met sur les narines pourra-t-elle la protéger alors que son enfant à côté n’en a porté.

Pour l’un des responsables du marché, le problème perdure depuis plusieurs semaines. Il a fait le compte rendu à ses supérieurs hiérarchiques mais il ignore à quel niveau se trouve le problème.

Approché le responsable de la société « Ville propre pour tous » en charge de l’enlèvement des ordures du marché, M. Amétépé reconnait l’existence du problème. « Entretemps, nous avions eu une panne de voiture mais le problème majeur c’est les riverains qui viennent déverser les ordures nuitamment. Ce dépotoir est réservé uniquement pour le marché. Nous sommes en train de chercher une solution à cela », explique-t-il.

Les agents de la société se plaignent de la rareté du paiement. Avant le problème, les enlèvements des ordures dans le dépotoir du marché se faisaient trois fois par semaine, ils ont diminué à une fois par semaine, pour cesser définitivement. Mais la semaine dernière, ils ont repris.

« Ces derniers temps quand ils viennent c’est l’entrée seulement qu’ils ramassent le temps de revenir encore les nouvelles ordures les rencontrent au portail », raconte un riverain.

Dans ces conditions, c’est dire que la population ne mange que le dépotoir. Imaginez les poissons, la viande et autres qui sont exposés à l’air libre, livrés aux mouches qui quitteraient ce dépotoir pour venir se poser sur ces aliments. De même, les souris et les mouches vont quitter cette ordure pour se poser sur les aliments invendus gardés dans le magasin du marché. Bienvenues aux maladies diarrhéiques et autres.

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Auparavant le pays disposait des services d’hygiènes qui réprimaient ces  négligences mais depuis que ce service est devenu l’ombre de lui-même pour faute de moyen surtout en ressources humaines, c’est la porte ouverte à tout.

Approchés les services de la communication de la Commune Golfe 5 estime que le problème est résolu. « Des dispositions vont être prises pour que l’enlèvement des ordures débutent au plus tard mercredi prochain », avance une source au niveau de la Mairie.

La base de ce problème serait liée au différend qui opposait la mairie au Collectif des pré-collecteurs d’ordures ménagères de la commune Golfe 5 (CPOM-CG5). Ce dernier avait déposé une plainte devant l’ARMP pour contester la régularité de la procédure de passation de marché public, a vu sa plainte déboutée.

Cette procédure a fait traîner le dossier. Le trésor public a maintenant donné son accord au contrat, « cette société peut maintenant commencer l’enlèvement des ordures », rassure notre source au niveau de la commune.

Notons qu’en Afrique subsaharienne, le taux de mortalité liée à la pollution de l’air est de 155 décès pour 100.000 personnes, soit près du double de la moyenne mondiale qui est de 85,6 décès pour 100.000 personnes, a expliqué Clean Air Fund, l’ONG britannique dans un rapport.

 

 

Albert AGBEKO

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