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Zimbabwe : Polémique sur la nomination clanique au sein du cabinet présidentiel

 

Le président Emmerson Mnangagwa a été critiqué le lundi 11 septembre 2023 pour avoir nommé son fils, David Kudakwashe Mnangagwa, au poste de vice-ministre des finances dans le nouveau gouvernement issu de sa réélection. Cette nomination a suscité des inquiétudes quant au népotisme au sein du gouvernement.

 

David Mnangagwa, 34 ans, sera l’adjoint du ministre des finances Mthuli Ncube, tandis que le neveu du président, Tongai Mafidhi Mnangagwa, a également été nommé ministre adjoint du tourisme et de l’hôtellerie. Cette décision s’inscrit dans le cadre du nouveau cabinet composé de 26 ministères, ont rapporté les médias locaux.

 

Fadzayi Mahere, membre de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a critiqué le cabinet du président Mnangagwa, le qualifiant d'”indéfendable“. Elle a souligné les problèmes de légitimité, de corruption, de violence, de népotisme, d’incompétence et d’éthique au sein du gouvernement.

 

Le président Mnangagwa a également nommé un couple, Christopher et Monica Mutsvangwa, au poste de ministre, ce qui n’a pas manqué de susciter des interrogations. Christopher Mutsvangwa dirigera le nouveau ministère des anciens combattants de la libération, tandis que Monica Mutsvangwa sera la nouvelle ministre des affaires féminines et des PME.

 

David Mnangagwa, récemment diplômé en droit de l’université du Zimbabwe, est entré au parlement par le biais du système de quotas pour les jeunes, sur la liste du parti Zanu PF, dans la province des Midlands. Il est l’un des deux douzaines d’enfants que le président Mnangagwa aurait eus.

 

Tongai Mnangagwa est le député de la Zanu PF pour la circonscription de Hunyani. Son défunt père, David Mnangagwa, était le frère cadet du président Mnangagwa.

 

Selon certaines informations, le président Mnangagwa envisage également de confier à un autre de ses fils, Emmerson Junior, un rôle officiel au sein de son cabinet. Des sources indiquent qu’Emmerson Junior a déjà participé aux réunions du président avec des investisseurs étrangers et qu’il est prévu d’officialiser son rôle, peut-être en tant que conseiller ou directeur.

 

Cette controverse fait suite à la réélection du président Mnangagwa, alors que l’opposition dénonce des irrégularités électorales. Les détracteurs du président Mnangagwa estiment que ses actions contribuent à donner l’impression d’une politique dynastique en Afrique, à l’instar d’autres dirigeants qui ont nommé des membres de leur famille à des postes clés au sein du gouvernement.

 

Au Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou-Nguesso a nommé son fils Denis-Christel ministre, ce qui a alimenté les spéculations sur la succession dynastique.

 

En Guinée équatoriale, le président Teodoro Obiang a nommé son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue au poste de vice-président, tandis qu’au Gabon et au Togo, le président Ali Bongo Ondimba Faure Gnassingbé ont succédé à leurs défunts pères, qui avaient régné sur leurs pays respectifs pendant des décennies.

 

Le président rwandais Paul Kagame a nommé sa fille, Ange Kagame, à un poste clé de son cabinet, ce qui alimente le débat sur les dynasties politiques sur le continent.

 

Yaovi AGBEGNIGAN

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