7 ans des FDR : Me Dodji Apévon : « Nous avons de l’ambition pour ce pays… »
Les Forces démocratiques pour la République (FDR-opposition), le parti créé le 26 novembre 2016 par Me Paul Dodji Apévon à la suite d’une divergence avec son ancien parti, souffle cette année sa septième bougie. L’anniversaire coïncide cette année avec Christ-Roi, une célébration des chrétiens catholiques qui glorifie la royauté de Jésus-Christ. A cette heureuse occasion, une messe d’action de grâce a été dite ce dimanche 26 novembre 2023 à l’église Christo Risorto de Hedzranawoè. Plusieurs militants dudit parti se sont joints aux fidèles chrétiens pour cette célébration.
Dans l’eucharistie, l’officier célébrant, le vicaire David Afolabi, a demandé à Dieu de donner la grâce nécessaire dont a besoin les FDR pour mener à bien leur combat pour le bien-être de tout un chacun dans la société, dans la cité politique. Aussi, a-t-il convié les fidèles à accompagner le parti dans la prière soulignant que « le parti met Dieu au centre de son combat ».
Le célébrant a aussi insisté sur la dimension spirituelle de l’engagement politique.
« Le combat n’est pas facile, d’accord mais le combat n’est pas qu’intellectuel. Je ne suis pas en train de faire la politique, mais le combat n’est pas qu’intellectuel. Il faut mettre aussi le combat dans la prière. Que le Saint-Esprit soit avec vous », précisé le célébrant.
Des propos qui ont bien résonné dans le cœur du premier responsable du parti, Me Paul Dodji Apévon qui, a confié que depuis la création du parti, « les FDR ont compris que notre combat n’est pas seulement un combat physique, il doit être d’abord et essentiellement spirituel c’est pour ça que nous sommes permanemment en Dieu ».
Il n’a pas manqué d’exprimer sa joie que cet anniversaire coïncide avec Christ-Roi et le choix fait de le placer sous le signe de Dieu.
« Nous sommes conscients que si Dieu n’était pas avec nous, on ne sera pas là où on est aujourd’hui, c’est pour cela que dans une grande solennité nous sommes d’abord venus louer Dieu, rende gloire à Dieu et nous lui demandons d’être permanemment avec nous, de nous inspirer », a déclaré Me Apévon précisant que le parcours de sept ans qui est peu mérite néanmoins la reconnaissance à Dieu.
« Nous avons de l’ambition, nous avons des rêves pour ce pays et je suis sûr que ces rêves et ces ambitions que nous avons c’est Lui seul qui peut les exaucer, les bénir puisque c’est lui qui fait des rois ».
Abordant l’actualité nationale, celui qui veut «recréer l’espoir» au Togo, a laissé entendre que sa formation participera aux prochaines échéances électorales même si, a-t-il, déploré les conditions dans lesquelles ces scrutins s’organisent.
« Nous nous préparons à aller à ces élections malgré les mauvaises conditions dans lesquelles ces élections s’organisent, nous sommes inquiets. Lorsque vous faites des choses pendant des années. Dieu a permis que vous le fassiez, il arrive que vous vous arrêtiez un moment pour réfléchir pour dire : « qu’est-ce que ce nous avons fait pour la paix de notre pays ? pour l’amour que nous avons pour nos concitoyens ? est-ce que nous devons continuer par faire la même chose », s’est interrogé.
Pour le responsable politique, il est inconcevable qu’on déclare aimer Dieu mais mépriser ces concitoyens, les affamer, les faire souffrir, les voler, les tricher, faire main-basse sur l’argent du pays laissant la population dans la souffrance. Ce n’est pas connaitre Dieu. Et pour lui, il s’agit de « l’égoïsme », dira-t-il priant Dieu de donner « l’humilité aux gens d’être élus » et de « comprendre les choses de la vie ».
Sur le continent, Me Apévon aussi profité de cette messe pour saluer à l’alternance pacifique au sommet de l’Etat libérien grâce à la volonté du président sortant, Georges Weah qui, bien avant la proclamation des résultats définitifs, a appelé son rival pour le féliciter. « Je suis sûr que ce serait au Togo, on sera encore dans la rue en train de nous jeter des pierres», a-t-il insisté soulignant sur une note d’espoir qu’il est temps qu’on donne de la liberté à ce pays, qu’on donne de l’avenir à notre pays, nous avons besoin d’avenir, nous avons besoin de nous émanciper. On ne peut pas laisser ce pays comme dans la misère, dans le désarroi et penser que on fait son bonheur.
Me Apévon est considéré comme un opposant modéré. Ouvert à l’union de l’opposition pour concrétiser l’alternance politique, il fait souvent abstraction de sa personne pour la réalisation de cet objectif qui lui est tellement cher et pour lequel il se bat depuis plus de trois décennies de présence sur la scène politique.
En sept ans de présence sur la scène politique, sa formation politique, les FDR, n’ont pris part qu’aux élections locales. Ils comptent en leur sein des maires et des conseillers municipaux.
Albert AGBEKO
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