Le Togo à l’instar de 27 autres pays africains dont 10 dans la région ouest africaine a débuté ce 27 novembre et ce jusqu’au 1er décembre 2023 la vaccination de routine contre le virus du papillome humain.
Cette campagne qui a pour cible les filles âgées de 9 à 14 va toucher environ 656.240 filles.
Si le gouvernement togolais et ses partenaires encouragent la population à adhérer à cette campagne, dans les rangs des organisations de la société civile l’inquiétude demeure. Tel est le cas de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) qui vient de saisir le ministre de la santé et de l’hygiène publique à propos de cette campagne.
Dans ce courrier dont TOGO SCOOP a reçu copie, Emmanuel Sogadji, le président de l’association, a attiré l’attention du ministre Professeur Moustafa Mijiyawa sur les conséquences de l’inoculation généralisée d’un tel vaccin en essai à cette tranche d’âge de notre pays.
La santé des enfants demeure est une priorité des gouvernants. Dans cette optique, le gouvernement togolais souhaite immuniser les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus. Ceci étant, lit-on dans le courrier de la Ligue, toute mesure médicale les concernant doit être prise avec la plus grande prudence et précaution. Si les vaccinations de masse sont importantes pour faire face à certaines maladies redoutables, poursuit-elle, il est tout de même important de s’assurer de son efficacité, de sa sécurité et de son adéquation pour une tranche d’âge spécifique.
« Les souvenirs des conséquences de l’administration précipitée aux populations de toute une panoplie de vaccination contre la Covid-19 ainsi que des révélations qui s’en sont suivies restent vivaces dans les mémoires collectives et justifient la peur des parents à l’annonce de cette campagne de vaccination par votre ministère », écrit Emmanuel Sogadji au ministre Professeur Moustafa Mijiyawa.
A cet effet et dans le souci de rassurer les populations, la LCT exige des examens approfondis qui tiennent comptent de l’innocuité et de l’efficacité de ce vaccin par les services compétents dudit ministère et que les résultats soient rendus publics afin de permettre aux parents de prendre des décisions éclairées concernant la santé de leurs enfants.
Notons que le cancer du col de l’utérus est une maladie évitable. Il est également guérissable s’il est détecté tôt et traité de manière appropriée. L’OMS reconnaît l’ampleur du cancer du col de l’utérus et des autres maladies associées au papillomavirus humain (PVH) en tant que problèmes de santé majeure.
Au Togo, selon les chiffres officiels, le cancer du col de l’utérus est le 2ème cancer chez la femme après le cancer du sein. Annuellement, on estime à 595 le nombre de femmes ayant le cancer du col de l’utérus dont 417 décès.
Clarisse AFANOU
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