Une certaine presse s’est félicitée de l’adoption le 22 décembre 2023 de la loi des finances, exercice 2024. Le budget en hausse de 10,3% a franchi la barre de 2000 milliards de francs CFA, sait-on réjoui.
Que le budget augmente, c’est bien. Mais ce qui est plus important, c’est ce que l’on fait de l’argent des Togolais.
Nous aurions aimé entendre des choses du genre pour la première fois, le Togo a des scanners dans chaque CHR, ou une grande école dans chaque préfecture, ou encore que 1 million d’emplois concrets et durables ont été créés, que le nombre de jeunes diplômés conduisant zemidjan baissé de 50%, etc.
Il n’en est absolument rien.
Ainsi, sur un budget de 2171 milliards, 883 milliards seront financés par la dette, c’est à dire, l’émission de bons du Trésor et d’obligations ainsi que par des emprunts remboursables avec des intérêts.
Le seul changement notable est que les bons du Trésor et les obligations ne seront pas émis sur le marché financier de l’UEMOA dont les taux d’intérêt sont trop élevés et les délais de remboursement trop courts.
On ira emprunter sur les marchés internationaux qui offriraient des taux moins élevés et des délais de remboursement plus longs.
On va augmenter les impôts et donc la pression fiscale sur les populations.
A quoi sert-il de vanter un tel budget dont près de la moitié est financé par l’endettement ? Le Togo vit donc à crédit.
