Au-delà de l’ambiance festive véhiculée par le deuxième congrès ordinaire de l’Union pour la République (UNIR), le parti présidentiel, c’est à une bataille rangée que se sont livrés derrière les rideaux les délégués à ce congrès qui se tenait au nord du pays, sur la terre des Gnassingbé dont la famille régente le Togo depuis six décennies.
Ce congrès statutaire devrait également désigner les candidats du parti aux élections législatives et régionales prévues sur le 20 avril 2024. Mais au finish, les candidats n’ont pas été désignés. Pour cause trop de divisions et de copinages sur les listes.
Pour éviter que la désignation des candidats ne pollue l’ambiance, tellement les gens étaient décidés à en découdre au cas où ils ne sont pas retenus, le Président du parti n’a pas voulu trancher. Il a toutefois marqué son opposition aux listes qui lui sont soumises, déplorant trop de copinages dans le choix des candidats à la candidature.
Finalement, c’est à Lomé entouré d’un cercle restreint, que le Président du parti procédera au plus tard ce weekend au choix des candidats du parti bleue. La date de clôture des dépôts de candidature aux élections est fixée au 6 mars 2024.
Quant au bureau actuel du parti dont le mandat est arrivé à terme, le congrès n’a pas élu un nouveau pour éviter des dissensions à la veille des consultations électorales. Le Président du parti a demandé aux délégués de proposer des dispositions transitoires mais les délégués n’ont pas eu le courage de le faire. Certainement, dans les jours à venir, le président du parti lui-même, opérera des changements qu’il juge nécessaire.
N’eut été la présence du Président du parti à ce congrès, ce sera une guerre ouverte entre les délégués. Et personne ne peut présager ce qui peut advenir. Quoiqu’on dise, le président Faure Gnassingbé est le garant de stabilité et de cohésion au sein de ce parti. Le jour où il se hasarderait à ne pas assister à un congrès du parti, ce sera bonjour les dégâts.
Ceux qui se perdent dans l’illusion en croyant que c’est seulement au sein de la classe politique opposante qu’il y a la division, doivent savoir que dans tout parti politique il y a des courants de pensées et chacun fait tout pour prendre le dessus sur l’autre. A la seule différence que les conflits à l’interne au sein d’UNIR ne sortent pas souvent parce que l’intérêt qui les unit est supérieur à ce qui les divise.
Albert AGBEKO
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