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Togo : Observation électorale une tâche ardue

 

En octobre 2007, le Togo organisait sa première élection législative après la présidentielle endeuillée de 2005. Pour donner à la communauté internationale un gage de bonne volonté, de crédibilité du scrutin et de volonté de tourner cette page sombre, le pouvoir a autorisé le déploiement conséquent d’un certain nombre d’observateurs dont des nationaux. C’est ainsi que plusieurs organisations de la société civile togolaise à l’instar de COPED ont déployé des missions d’observation électorale sur toute l’étendue du territoire national. Des jeunes togolais, pour la plupart des élèves et étudiants, ont pour la première fois fait l’expérience de l’observation électorale.

Après cette belle expérience appréciée, le pouvoir de Lomé fera des revirements. Très peu enclin à la transparence des élections, il décidera de l’organisation des élections sur fonds propre. Un moyen pour couper l’herbe sous le pied des partenaires qui financent ces élections surtout de l’Union européenne (UE) et qui posent souvent des conditionnalités sur la transparence des élections avant le décaissement des fonds.

TOGOCOM

Ensuite, les conditions d’accréditation des observateurs seront corsées. Désormais, ne sont acceptés que des observateurs électoraux internationaux « fantoches » qui bien même avant la fin du processus électoral, depuis leur hôtel, convoquent la presse pour déclarer « les quelques dysfonctionnements constatés ici et là ne sont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin ».  Pendant que ceux qui ont un grain d’indépendance ou de crédibilité sont purement et simplement exclus du processus et priés de rentrer chez eux si l’accréditation leur avaient été déjà délivrée. Tel a été le cas en 2020 des observateurs américains qui avaient été sommés de quitter le territoire national en plein processus électoral. Ou des observateurs de l’église catholique a qui on a demandé de fournir la source de financement.

Comme si cela ne suffisait pas, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour ce double scrutin législatif et régional vient d’édicter une panoplie de conditions à remplir par les organisations nationales pour être accrédité à ce scrutin. A y voir de près, il serait bien que la CENI dise clairement qu’elle ne veut pas d’observateurs nationaux à part ceux qu’elle-même aurait choisis. La CENI veut une élection à huis-clos.

HCRUNN

Lire le communiqué de la CENI concernant les observateurs électoraux nationaux

 

Francine DZIDULA

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