Take a fresh look at your lifestyle.

Editorial : Les deux images du jour sur le continent africain

 

La première image nous vient du Sénégal. Le pays de la Teranga considéré comme le modèle démocratique en Afrique francophone. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, 44 ans, est élu au premier tour, 5ème Président de la République du Sénégal, le plus jeune de l’histoire de ce pays.

Alors que sur le continent on assiste souvent à des lendemains d’élections violents, au Sénégal, tout s’est déroulé dans le calme. Hormis les violences qui ont précédé le scrutin.

TOGOCOM

Sans attendre les résultats officiels, l’un des challengers lors de cette élection et le sérieux adversaire lors de la Présidentielle, Amadou Ba a, dans un geste d’élégance, téléphoné au président élu pour saluer sa victoire et lui souhaiter le succès dans sa mission. Un peu plus tôt, c’est le président sortant Macky Sall qui, dans un tweet, a félicité et souhaité bonne chance à Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Des gestes rares sur le continent et qu’on aimerait voir chaque fois aux lendemains des élections. Des gestes qui rendent la fierté et la dignité à l’homme noir. Le peuple sénégalais peut lever la tête et dire fièrement que c’est lui-même qui a élu le nouveau président. Il n’a pas été imposé.

L’autre image du jour est celle de l’Afrique rétrograde, de l’Afrique qui n’évolue pas. Cette Afrique qui veut toujours vivre dans le passé. L’image qui fait la honte du continent vient du Togo. Comme toujours et depuis 1990 ce pays a choisi d’être le cancre de la démocratie sur le continent. Le mauvais élève que les autres élèves copient.

Hasard de programmation ou coup du destin, il a choisi le mauvais moment pour s’exprimer, pour dire qu’il existe, pour ternir une fois encore cet bel exemple de démocratie, de grandeur, de dignité que le peuple sénégalais et toute sa classe politique viennent d’administrer au monde entier.

HCRUNN

Oui, au moment où les Sénégalais célèbrent la vitalité de leur démocratie, le Togo a choisi de s’illustrer par la mauvaise manière. En effet, les députés togolais, sans débat au sein de l’opinion, sont réunis en ce moment pour changer la Constitution du pays. Le but, permettre au président Faure Gnassingbé au pouvoir depuis bientôt 20 ans après les 38 ans de son géniteur, de rempiler pour deux autres septennats à la tête du Togo devenu le royaume des Gnassingbé.

On n’a pas besoin d’être un surdoué pour savoir qu’en ce moment ce n’est pas cette image dégoutante que l’Afrique a besoin.

Ce qui est évident : dans deux ou trois décennies ce que les générations futures retiendront de cette journée du 25 mars 2024 est l’image de Bassirou Diomaye Diakhar Faye porté en triomphe par tout un peuple. Pas celle des députés en fin de mandat depuis trois mois et qui changent en catimini la constitution à trois semaines de nouvelles élections. Cette  image togolaise sera rangée dans les oubliettes. Or, vivre sans marquer son temps, son époque n’est pas une vie. Malheureusement, certains ont choisi d’être au mauvais endroit de l’Histoire.

Que le Providence veille sur nous !

 

 

Albert AGBEKO

E-Mail: togoscoop@gmail.com

Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Accept Read More

Privacy & Cookies Policy