Si Félix Houphouët Boigny a pu transformer son village natal en capitale politique de la Côte d’Ivoire. En 60 ans de règne du clan Gnassingbé, Kara, le village natal de la famille présidentielle togolaise reste un ‘’gros village’’ perdu dans la savane et qui manque de tout. Même l’eau potable, en ce 21ème siècle, dans cette ville est un luxe que les plus chanceux convoient de Lomé vers la ville des Kondona.
Sans éclairage, route cabossée, sans société pour embaucher les jeunes. Ne parlons pas d’infrastructures sanitaire, éducative, sportive, récréative digne de ce nom. Kara ne mérite pas tout simplement le qualificatif de ville qui a offert deux présidents de la République au Togo.
Mais encore plusieurs directeurs de sociétés et pas des moindres et dont on dit souvent qu’ils sont des millionnaires sont aussi originaires de la ville. Eux tous, ils n’ont rien investi dans le développement de la ville. Avec tous ces cadres à Lomé, sincèrement le peuple kabyè doit pleurer de n’avoir aucun de ses enfants qui soient de la trempe de Tata Avlessi Adaglo sinon sa situation sera meilleure que ça. Malheureusement les cadres kabyè qui ont réussi sont très égocentriques et ils n’ont rien réalisé dans leurs villages qui puissent occuper la jeunesse en dehors de leurs propres maisons flambant neuves au milieu des cases.
La seule chose qui a été développée à Kara, c’est la prostitution. La promotion du tourisme des séminaires et du tourisme culturel notamment les rencontres des chefs d’Etat dans la ville et la lutte traditionnelle a fait le lit de la prostitution à Kara.
Mais le plus dur à supporter par cette jeunesse rendue désœuvrée par leur faute c’est quand ces autorités retournent dans leurs villages aux grands événements surtout les Evala ou pendant les campagnes électorales comme celle-ci, elles n’hésitent pas afficher de façon ostentatoire le luxe par le biais de leurs femmes, leurs maîtresses, leurs voitures.
Or, elles ignorent que la faim n’a pas de couleur, elle ne connait pas le nord ou le sud, elle ne sait pas qui est originaire de ville présidentielle ou de ville du dernier cordonnier togolais. Malheureusement ce langage de la faim, de la pauvreté qui se lit sur le visage de cette jeunesse, de la jeunesse de Kara en particulier, nos autorités ne peuvent pas le comprendre car vivant au-dessus et en dehors du peuple.
Face à cette situation d’abandon, une certaine jeunesse consciente a pris à bras le corps le devant de la lutte pour l’émancipation de la jeunesse de Kara. C’est ainsi qu’est née Kozah-Espoir. Piloté par Ricardo Agouzou, le mouvement qui a réussi à se faire représenter au sein du conseil municipal de Kozah 1, se lance encore dans la bataille pour un siège au parlement pour défendre les voix de la jeunesse de Kozah et du Togo tout entier.
Pour ce faire, le programme de société du groupe indépendant Kozah-Espoir repose principalement sur le sort de la jeunesse, l’emploi et la justice sociale.
Présent sur le terrain, Kozah-Espoir dans sa campagne de proximité, fait connaître aux populations la vraie mission d’un député, celle de proposer et de voter les lois puis de contrôler l’action du gouvernement.
Le groupe indépendant a démonté le mensonge du pouvoir qui a longtemps trompé ses populations avec des promesses électorales de construction de route, d’adduction d’eau, d’électricité.
Nous vous proposons les grandes lignes du programme de société de Kozah Espoir
1- supprimer les frais de quittance de concours (5000F ou parfois 10.000F) afin de permettre à tout démuni de participer au concours
2- Encourager l’excellence et combattre l’injustice dans le processus de recrutement dans les services publics.
Pour se faire :
-Corriger les copies des concours puis les rendre disponible dans les centres d’écrit.
-Afficher les notes des candidats dans les centres d’écrit
–Proclamer les résultats selon l’ordre de mérite
3- Supprimer la limite d’âge de concours afin de permettre à tous les jeunes de tenter leur chance
4- Établir le certificat de nationalité aux citoyens dès leur naissance et à tous les togolais qui n’en disposent pas dans les mairies pour éviter la lourdeur administrative et la corruption
5- Supprimer les frais de correction des pièces établies dans un service public avec des erreurs
6-lutter contre l’exploitation de la jeunesse dans les sociétés en interdisant systématiquement la sous traitance des sociétés sur toute l’étendue de territoire
7-Voter une loi qui oblige l’Etat à subventionner le prix de l’engrais à 50% pour soutenir les agriculteurs
8- Limiter le nombre d’espace de terrain aux acquéreurs pour préserver notre patrimoine commun
9- Promouvoir et soutenir les entrepreneurs locaux en baissant le redressement fiscal arbitraire de l’OTR.
Faire payer les taxes sur une base vérifiable
10) Promouvoir la réhabilitation des pistes urbains des quartiers périphériques ou ruraux par les citoyens désireux de le faire
Francine DZIDULA
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