Ce n’est que le début de la tempête avec l’affaire de l’audit des Fonds de riposte et de solidarité au covid-19 (FRSC). Le gouvernement avec sa volonté de faire taire cette affaire par sa sortie en date du 9 février 2023, est désormais sur une braise ardente. Chaque jour que on note une réaction des organisations de la société civile (OSC) qui ne décolèrent pas. Ainsi, après une dizaine d’OSC le 13 février 2023, c’est le tour de 5 autres OSC ce 14 février 2023 de monter au créneau pour demander que les mis en cause dans ce scandale de la République soient traduits devant les juridictions du pays.
Devant la presse ce 14 Février 2023, la Coalition Lidaw – le Front Citoyen Togo Debout – le Fonds de Solidarité pour la promotion des Droits Syndicaux et Humains et des Droits Sociaux économiques (FONDESC) – la Solidarité Planétaire Branche Togo (SPBT) – la Coalition de la Diaspora Togolaise pour l’Alternance et la Démocratie (CODITOGO) ; demandent ni plus ni moins la démission du gouvernement actuel.
Même si par sa sortie en date du 9 février, le gouvernement a voulu clore ce débat, pour ces organisations il est dans le « déni total » et le communiqué est « mal venu », « mal pensée ». Mieux, les signataires de la déclaration estiment « avoir détecté et qualifié un certain nombre d’acte pour lesquels les auteurs sont passibles d’être traduits en justice », déclare Thomas Dodji Nettey Koumou, le Coordonateur de la Coalition Lidaw. Il s’agit notamment de : fraude, fraude fiscale, détournement de denier public, contournement des textes de la République, surfacturation des biens importés, un double abus de confiance.
Par conséquent, pour les 5 organisations, des circonstances aggravantes que constitue le fait que ces ressources étaient destinées à sauver des vies dans le cadre de la riposte contre la pandémie de la Covid – 19. Et donc elles ne se contenteront pas seulement de déclaration mais vont initier une batterie d’action à savoir :
porter plainte contre X, demander la démission de tout le gouvernement, la recomposition du nouveau gouvernement en écartant ceux qui y figurent dans l’actuel et qui sont impliqués dans cette malversation, interpeller l’assemblée nationale en demandant à la présidente de convoquer une session extraordinaire pour mettre en place une commission d’interpellation parlementaire qui va se pencher sur le dossier et donner l’avis de l’assemblée nationale, demander au président de la République de prendre ses responsabilités devant l’histoire pour mettre fin à l’impunité de crime économique qui sévit dans notre pays…
Très lucide, Thomas Dodji Nettey Koumou, n’espère pas parvenir à ses fins sans le soutien de la population. « Nous avons pris nos responsabilités en posant des actes qu’il faut et nous attendons du soutien de la population. Du soutien palpable on obtiendra de bons résultats si ce n’est pas le cas, on laissera le temps à l’histoire de faire son travail », clarifie-t-il.
Tout en interpellant le Procureur de la République d’instruire une procédure judiciaire contre les mis en cause, non naïf, M. Koumou ne croit pas à l’heure trop actuelle à la justice. Toutefois, son assurance réside dans le fait que l’affaire en présence est un « crime économique et donc il n’y a pas de délai de prescription », conclut-il.
Francine DZIDULA
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