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A l’assassinat du premier président de la République togolais, Sylvanus OLYMPIO, le 13 janvier 1963, Lomé avait gardé un calme inhabituel qui a surpris d’un. Telle était encore la situation dans les rues de la capitale togolaise hier à l’annonce de la candidature de Faure GNASSINGBE pour son quatrième mandat, battant ainsi un record de longévité des chefs d’Etat de la sous région ouest africaine.
Alors qu’en Guinée-Conakry, l’hypothèse d’un troisième mandat du président Alpha CONDE passe mal dans l’opinion, au Togo, l’annonce du quatrième mandat de Faure GNASSIGBE a été accueillit dans une indifférence totale.
Si on redoutait qu’une quatrième investiture de l’actuel locataire du palais de Lomé 2 serait déclencheur de mécontentement ou de soulèvement, c’est le contraire qui a été observé hier. Lomé et les principales villes du pays ont connu un calme apparent. En effet, plusieurs jours avant l’annonce de la candidature de l’actuel chef de l’Etat, des messages avaient circulé sur les réseaux sociaux appelant le peuple togolais à un soulèvement voire à une révolution qui devrait balayer le régime dès que l’annonce de la candidature de Faure GANSSINGBE. Dans les faits rien de tout cela ne s’est passé. Aucune manifestation de mécontentement n’a été observée dans la ville. En revanche, les scènes de joies quant à elles se sont limitées aux alentours du siège du parti UNIR à Agbalépédo.
Même pas de réaction de la part des responsables politiques de l’opposition à cette candidature.
« C’est avec amertume et les larmes aux yeux que j’ai appris que Faure GNASSINGBE est encore candidat à l’élection présidentielle de février prochaine. Je suis encore condamné à 5 ans d’exil », a pour sa part confié un exilé politique togolais, qui ne doute pas qu’une fois la candidature de Faure GNASSINGBE déposée il n’y a pas de raison qu’il ne puisse pas remporter l’élection.
Mais pour des observateurs, ce calme apparent est celui qui précède une grande tempête. Toujours est-il qu’on a remarqué un fort déploiement de militaires dans la ville de Lomé et depuis quelques jours.
Clarisse AFANOU
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