
À l’occasion du 50ᵉ anniversaire de la création de la CEDEAO, une rencontre de haut niveau s’est tenue le 28 mai 2025 au Nigeria. Le Togo y était représenté par Faure Gnassingbé, désormais Président du Conseil, conformément à la nouvelle organisation institutionnelle en vigueur dans le pays.

Une confusion relayée par une radio nigériane

Seulement, dans son reportage sur l’événement, une radio nigériane a pourtant affirmé que le Togo était représenté par Jean-Lucien Savi de Tové, Président de la République togolaise. Une erreur…
Selon toute vraisemblance, le journaliste aurait effectué une recherche rapide en ligne pour identifier le chef d’État togolais, et se serait fié aux résultats obtenus. Ce type d’incident soulève des questions sur la clarté et la diffusion de l’information institutionnelle togolaise à l’étranger.
Depuis l’adoption récente d’un nouveau cadre constitutionnel, le Togo est dirigé par un Président du Conseil, qui détient l’essentiel du pouvoir exécutif, tandis que le Président de la République occupe un rôle largement honorifique et symbolique.
Cette répartition des fonctions, n’a pas encore été suffisamment vulgarisée au niveau international. Résultat : pour beaucoup de médias étrangers, le Président de la République reste, par réflexe ou par habitude, le véritable chef de l’exécutif.
Un défi de communication pour Lomé
Cet épisode met en lumière un enjeu plus large pour le Togo : celui de la lisibilité de ses institutions à l’international. Dans un contexte diplomatique où la clarté des rôles et la visibilité des dirigeants sont cruciales, une stratégie de communication plus proactive semble nécessaire.
Mise à jour des bases de données officielles, renforcement de la diplomatie d’influence, clarification des rôles dans les documents de communication : autant de pistes à explorer pour éviter de futures confusions.
Une méprise révélatrice
Si l’erreur d’un média étranger peut prêter à sourire, elle illustre néanmoins les limites d’une réforme institutionnelle encore mal comprise au-delà des frontières togolaises. Plus qu’une simple confusion protocolaire, c’est le reflet d’un défi plus profond : comment faire reconnaître à l’international une nouvelle organisation politique, lorsqu’elle peine déjà à s’imposer dans les esprits au niveau national ? À l’heure où le Togo redéfinit ses équilibres de pouvoir, il lui reste un chantier tout aussi stratégique : celui de sa lisibilité sur la scène mondiale.
Albert AGBEKO
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.