
Une nouvelle secousse secoue l’Église Évangélique Presbytérienne du Togo (EEPT). Un document récemment publié par le Groupe de Réflexion pour une Gestion Saine et Évangélique des Ressources (GRGSER-EEPT) remet sérieusement en question la gestion de la crise actuelle par le Bureau Exécutif de l’Église. À travers des accusations précises et des mises en garde claires, le groupe dénonce ce qu’il appelle des « contre-vérités » et des « contradictions » émanant d’un communiqué officiel du 14 mars 2025 signé par le Modérateur.

Selon le GRGSER-EEPT, ce communiqué chercherait à manipuler l’opinion des fidèles en présentant une version biaisée des faits. Au cœur de la polémique : l’organisation d’un synode extraordinaire prévu pour novembre 2024. Le groupe affirme que cette initiative viole les dispositions de la Constitution révisée de l’Église, notamment en ce qui concerne la composition préalable du Conseil synodal, indispensable pour lancer tout processus électoral.

Les accusations vont plus loin. Le Bureau Exécutif est pointé du doigt pour avoir, de manière délibérée, créé des blocages empêchant le renouvellement normal des organes de l’Église. Une stratégie qui, selon le GRGSER-EEPT, retarde une sortie de crise pourtant attendue avec impatience par la base.
Une rencontre tenue le 27 mars 2025, initialement perçue comme un signal d’apaisement, reçoit déjà de signe de sabotage de la part du BE qui utilise les informations de cette rencontre dans un communiqué signé à date postérieure. (14 mars 2025). Le groupe y voit déjà une volonté manifeste de faire un échec à ce nouveau chronogramme. Ce climat de suspicion alimente l’inquiétude des fidèles, de plus en plus divisés sur la conduite à suivre.
Alors que certains continuent de faire confiance au Bureau Exécutif, d’autres expriment leur soutien au GRGSER-EEPT, qui plaide pour un retour aux valeurs fondamentales de transparence, de justice et de respect des textes.
Dans cette tourmente, la position du Modérateur est devenue particulièrement délicate. Des accusations de partialité et de non-respect des procédures internes pourraient nuire à sa crédibilité, déjà mise à mal par cette crise prolongée.
L’avenir de l’EEPT semble suspendu à une issue incertaine. Les semaines à venir seront décisives pour savoir si un sursaut collectif permettra de restaurer l’unité et la confiance, ou si la fracture au sein de la communauté continuera de s’élargir.