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Décès d’Ornella Laine : Une sanction de complaisance !

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YAS SOWE


Deux semaines après le décès tragique de dame Ornella Laine en plein travail au CMS de Lomé (Wetrivikondji), la sanction de la hiérarchie vient de tomber. La commission d’enquête interne mise en place pour faire la lumière sur cet événement vient de rendre public ses conclusions. Elles épinglent une sage-femme et une accoucheuse.

Mme Pouwaï Essokiza, accoucheuse auxiliaire d’Etat et Mme Taïrou Naïmatou, sont les deux coupables reconnues dans ce drame. Elles ont été sanctionnées par le ministère en charge de la santé. Ainsi, elles écopent chacune d’une mise à pied de 15 jours.

C’est par un communiqué laconique que la sanction a été rendue publique. Rien n’est dit sur comment l’enquête a été menée et si les deux auxiliaires de santé ont reconnu leur responsabilité dans ce drame qui a endeuillé une famille en emportant deux vies. Toujours est-il que la sanction est en dessous des attentes par rapport à un drame de cette ampleur. Insignifiante. Elle révolte tout comme le fait qu’elle sanctionne. Rien n’est étonnant dans un pays où la banalisation de la vie humaine est une règle.

Comment par  négligence on perd des vies et n’écoper que d’une mise à pied de deux semaines ? Scandaleux !

Tenez au Niger, il y a trois mois, une infirmière a été reconnue coupable d’escroquerie sur une  patiente en lui soutirant 45 000 F. 48 h après que les faits aient été révélés par les réseaux sociaux, le ministère de la santé a mis en place une commission d’enquête qui a tranché. La mise en cause a reconnu les faits, a restitué le montant indûment perçu. Malgré cela, cette infirmière  a été suspendue de toutes les activités des soins, il lui a été également demandé de ne plus mettre ses pieds dans ce service en attendant la procédure disciplinaire, l’ordre national des infirmiers a été saisi pour le retrait du diplôme de l’infirmière mise en cause en attendant la fin de  la procédure.

Le Togo a mis deux semaines pour aboutir à cette sanction. Deux vies sont sacrifiées et on reçoit une mise à pied de deux semaines, c’est-à-dire une semaine pour une vie. Sacrilège !

Autant ne  pas rendre publique cette sanction, comme les enquêtes ici ne sont jamais bouclées et les cœurs seront en paix que de remuer une seconde fois le couteau dans la plaie des parents avec cette sanction qui risque de les traumatiser davantage.

Et dire que les deux employés de la morgue du CHU SO (Anala Abongo et Kouaké Adjé) qui ont escroqué les parents de la victime ont quant à eux été sévèrement punis  (exclusion temporaire de fonction d’une durée de trois mois, le remboursement de la somme indûment perçue, ainsi qu’un retard d’avancement de deux échelons) alors que celles par qui tout est arrivé,  par la négligence, s’en sortent bien.

Cette sanction est un palme délivré aux auxiliaires et praticiens hospitaliers à continuer dans cette sale besogne : la négligence et les erreurs professionnelles en sacrifiant la vie de leurs patients. Alors que l’opinion attendait une sanction juste, exemplaire et à la mesure du choc ressenti, on ne lui a servi que du vent. Regrettable !

La moralisation de notre secteur hospitalier a encore de beau jour devant.

Nous souhaitons que les parents aient juste le courage de faire le deuil de leurs enfants.

 

Albert AGBEKO

E-Mail: togoscoop@gmail.com

Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.

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