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Démocratie togolaise : la révision électorale, un éternel sujet de contestation

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Après plus de trois décennies, le Togo a organisé ses premières élections locales le 30 juin 2019. Le mandat de ces élus locaux arrive à son terme cette année. Conformément au code électoral, de nouvelles élections doivent être organisées trente jours avant la fin du mandat des actuels élus. C’est dans cette dynamique que le gouvernement a pris, ce 1er avril 2025, un décret portant sur la révision des listes électorales.

YAS SOWE

Les élections locales de cette année se déroulant moins de deux ans après les précédentes, une simple révision des listes électorales sera effectuée, conformément au code électoral.

TOGOCOM DEVIEN YAS

La révision aura lieu du 7 au 23 avril 2025, et le territoire national sera subdivisé en trois zones. Vu que la CENI a toujours démarré ces opération de révision de listes électorale dans la région méridionale du pays avec des plusieurs couacs et étant donné que cette région est plus dense en matière de population ; il serait souhaitable pour une fois que la CENI démarre l’opération dans la partie septentrionale pour finir avec la méridionale.

Cette révision concerne les Togolais :

-ayant atteint l’âge de 18 ans révolus après le dernier recensement ou qui auront 18 ans avant la fin de la révision des listes électorales cette année ;

-ne disposant pas encore d’une carte d’électeur faute d’avoir pu se faire recenser en 2023 ;

-ayant recouvré leurs droits civiques après une condamnation par la justice ;

-souhaitant changer de lieu de vote en raison d’un changement de domicile ou d’une affectation ;

-ayant perdu leur carte d’électeur et désireux d’en obtenir une nouvelle ;

-souhaitant faire corriger des erreurs portant sur leur nom, leur prénom ou leur lieu de résidence figurant sur leur ancienne carte ;

-voulant signaler le décès d’un proche parent afin qu’il soit radié de la liste électorale.

Pour se faire enregistrer, le citoyen doit se rendre dans le centre de recensement et de vote muni de l’un des documents suivants :

-un passeport togolais ;

-une carte nationale d’identité togolaise ;

-un livret de pension civile ou militaire togolais ;

-un livret de famille togolais.

Ceux ne disposant pas de ces pièces ne sont pas oubliés : ils peuvent se faire inscrire grâce aux témoignages des chefs traditionnels ou des notables de leur localité. Toutefois, cette procédure constitue une brèche pour la fraude, permettant potentiellement à des mineurs ou à des étrangers de s’inscrire sur les listes.

Lors du dernier recensement électoral, plusieurs électeurs se sont plaints d’avoir été radiés des listes électorales sans raison.

Les opérations de révision précédentes ont été marquées par de nombreuses anomalies, en particulier dans la zone 1, qui englobe la Maritime, région concentrant le plus grand nombre d’électeurs. Parmi ces anomalies figurent : une lenteur excessive dans l’enregistrement des électeurs, l’incompétence de certains agents recenseurs, des pannes répétitives des machines, et un manque de consommables (encre, fiches d’enregistrement, papiers pour l’impression des cartes…). Ces défaillances ont souvent contraint les populations à patienter pendant plusieurs heures avant de recevoir leur carte.

Lors du recensement d’avril 2024, la CENI avait annoncé avoir détecté 91 000 cas de doublons lors de l’apurement du fichier électoral. Elle avait également révélé que le nommé Esso-Hana Waré, coupable de s’être inscrit sur 13 listes électorales sous des identités différentes, avait été condamné par le tribunal de grande instance de Lomé à 12 mois de prison ferme et à une amende de 300 000 F CFA.

Après cette opération controversée, qui n’a pas permis l’enrôlement de nombreux citoyens, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) avait saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour violation du droit des citoyens. Cependant, les résultats de cette saisine n’ont toujours pas été rendus publics.

Malgré les contestations récurrentes, les mêmes organisations qui critiquent les conditions d’organisation participent à ces opérations avant de dénoncer, une fois encore, des irrégularités. Ainsi va la démocratie à la sauce togolaise.

 

Albert AGBEKO
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