Discrimination et Stigmatisation des PVVIH: Des journalistes renforcés pour la lutte
Après les leaders d’opinion ( prêtres, pasteurs, imams, chefs traditionnels), le Réseau des personnes vivant avec le VIH au Togo (RAS+ Togo), a ciblé les hommes des médias pour deux sessions de formation de trois jours. La première qui a démarré ce 14 juin 2023 à Lomé à l’intention d’une trentaine de journalistes vise à renforcer la capacité de ces derniers sur la thématique du VIH, de la tuberculose, des droits humains, du genre et de la santé sexuelle de la reproduction.
Le monde entier se mobilise pour éliminer l’épidémie du VIH en 2030. Le Togo, avec ses partenaires techniques et financières fait des efforts pour être à ce rendez-vous de 2030. Or, cet agenda ne peut être tenu sans la participation des médias qui jouent un rôle important dans le combat contre cette maladie. La stigmatisation et la discrimination associées au VIH ont pour causes principales la peur et l’ignorance qui ont pour soubassement un déficit d’information, elles ne pourront être vaincues que par des informations fiables dont les journalistes sont les vecteurs. C’est pourquoi cet atelier de renforcement est organisé à leur intention.
A l’ouverture de l’atelier, le président de RAS+, Augustin Dokla a estimé que les questions relatives à la stigmatisation et à la discrimination sont associées au VIH. Le Togo, a-t-il déclaré, après plus de 30 ans de lutte contre cette infection est arrivé à un moment où il faut mettre les bouchées doubles pour venir à bout de cette maladie.
C’est pourquoi, il a axé son intervention sur les obstacles qui freinent l’accès aux soins notamment des populations clés (HSH, les professionnels de sexe, les usagers de drogue, les détenus) qui sont aujourd’hui les vecteurs de la maladie.
De son côté, Eddi Keoula, le représentant du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, ouvrant les travaux, a tout d’abord remercié les autorités du pays et particulièrement le président de la République qui est le grand patron de la lutte contre le VIH au Togo.
Il n’a pas manqué de faire le constat que la lutte contre le VIH dure et piétine au Togo depuis l’apparition de la COVID.
“Il faut réveiller l’attention des gens, si nous parlons de COVID, il faut aussi parler du VIH qui depuis 40 ans fait des victimes dans nos communautés“, a-t-il indiqué.
La contribution des médias est vraiment très cruciale à la lutte contre cette maladie car là où sont les médias, ils réveillent l’attention des gens qui seront plus attentionnés pour comprendre les dangers qu’ils encourent en ne respectant pas les consignes.
C’est pourquoi, le représentant du CNLS, a invité les participants à plus d’assiduité pour jouer pleinement leur rôle pour dissiper l’ignorance qui conduit à la discrimination et la stigmatisation.
Rappelons qu’au Togo, on dénombre aujourd’hui 150 000 personnes vivant avec le VIH dont 87 000 sous sous traitement.
A noter que la semaine prochaine, les confrères de la partie septentrionale du pays suivront également cet atelier à Kpalime.
La rencontre est financé par PEPFAR à travers EAWA.
Francine DZIDULA
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