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YAS ET CONFAM

Effondrement de la passerelle d’Agoè-Zongo : une tragédie révélatrice des défaillances structurelles

YAS ET CONFAM

 

C’est un véritable drame qui secoue la banlieue nord de Lomé. La passerelle d’Agoè-Zongo, située sur la nationale N°1 dans la préfecture d’Agoè-Nyivé, s’est effondrée, causant plusieurs pertes en vies humaines et des blessés. Selon les premiers témoignages relayés par les médias locaux et les réseaux sociaux, un semi-remorque aurait percuté l’un des piliers de l’ouvrage, entraînant son effondrement.

Les sapeurs-pompiers se sont rapidement mobilisés pour porter secours aux victimes, mais le bilan reste lourd et douloureux. Cette tragédie, qui survient moins de deux mois après l’effondrement de deux maisons en construction à Lomé et à Agou et d’un pont dans les Plateaux, met en lumière les graves lacunes dans le contrôle et la qualité des infrastructures au Togo.

TOGOCOM DEVIEN YAS

Une passerelle récente, mais défaillante

Ce qui choque davantage, c’est que cette passerelle avait été construite il y a moins d’un an et n’aurait même pas encore été officiellement réceptionnée. Comment un tel ouvrage, censé être conçu pour résister aux aléas, peut-il s’effondrer si rapidement ? Cette question soulève de nombreuses interrogations sur la qualité des matériaux utilisés, le sérieux des travaux, et surtout, sur la responsabilité des acteurs impliqués : architectes, maîtres d’ouvrage et bureaux de contrôle.

Le drame révèle un problème plus profond, celui de la gestion des marchés publics au Togo. Les pratiques de corruption et de détournement de fonds continuent de gangrener le secteur, permettant à des entrepreneurs peu scrupuleux de s’enrichir au détriment de la sécurité publique. Les travaux sont souvent exécutés de manière bâclée, avec l’assurance implicite que les responsables ne seront jamais inquiétés.

L’impératif de responsabilisation

Face à ce drame, les familles des victimes pleurent leurs proches, tandis que la population togolaise exige des réponses claires et des sanctions exemplaires. Il est impératif que les autorités cessent de fermer les yeux sur ces dysfonctionnements récurrents. L’identification des responsables, qu’ils soient dans le secteur privé ou public, est essentielle pour rendre justice aux victimes et prévenir de tels accidents à l’avenir.

 

Lire aussi: Passerelles sur les routes togolaises : Et si vous leur disiez que c’est pour eux ?

 

Le Togo, qui a commencé à ériger ses premières passerelles il y a seulement trois ans, fait face à une crise de confiance. Pendant ce temps, des pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Ghana, forts de décennies d’expérience en matière d’infrastructures similaires, n’ont jamais connu de tels drames. Cette situation est-elle due à une malédiction ou, plus simplement, au manque de rigueur et de contrôle ?

Une leçon à tirer

Pour éviter que ces tragédies ne se reproduisent, il est urgent de renforcer les mécanismes de contrôle des ouvrages publics. Les autorités doivent « taper du poing sur la table » et instaurer des audits réguliers et transparents des infrastructures. Des sanctions exemplaires doivent être prises contre les responsables d’infractions.

Ce drame est un appel à l’action pour garantir la sécurité des citoyens et restaurer la confiance dans les infrastructures publiques. Les victimes, elles, ne reviendront pas, mais leur mémoire doit servir à poser les bases d’un système plus rigoureux et respectueux de la vie humaine.

 

Albert AGBEKO
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