
Très souvent, au Togo, lorsqu’un examen tombe dans la semaine de la journée des Martyrs, le 21 juin, l’épreuve programmée sur cette journée est reportée sur samedi. Mais un tel report n’arrange pas tous les candidats. En effet, des candidats de certaines confessions religieuses pour qui, la journée du samedi, est celle consacrée à Dieu, journée au cours de laquelle ils adorent ce Dernier, ces candidats boudent les épreuves. Ils préfèrent aller adorer leur Dieu que la poursuite des épreuves. Conséquence de cette situation est le redoublement de la classe pour la plupart des candidats ayant opté pour l’adoration de Dieu. D’où la question se pose de savoir, le Togo, Etat laïc ne doit-il pas donner les mêmes chances à ces enfants vis-à-vis des examens scolaires ?
Pour Gbonfou, il ne comprend pas comment on peut boycotter un examen programmé par un gouvernement et au même moment respecter les autres prescriptions de l’autorité. « Pourquoi ils ne font pas leurs papiers notamment l’acte de naissance, la nationalité, la carte d’identité ou le passeport dans leurs confessions religieuses », questionne-t-il. Pour ce dernier, l’Etat est dans ses prérogatives, car, poursuit-il, on ne peut pas faire la volonté d’une soi-disant religion. Ce sera la porte ouverte à toutes les dérives.
Denise relativise. Elle pense que dans le domaine scolaire, le samedi est un jour non ouvré. « Les cours se déroulent habituellement du lundi au vendredi. Le fait de programmer les examens sur samedi fait penser à quelque chose d’extraordinaire et demande plus d’effort aux candidats ». Toutefois, elle ne conseille pas aux candidats de bouder les épreuves programmées sur un samedi. « Une fois que les examens sont programmés sur samedi, ils doivent, en tant que candidats faire leur possible pour aller composer. Leur avenir en dépend », conseille-t-elle.
« En 2006, j’ai raté mon Bac 1 parce que j’ai décidé aller adorer Dieu que de terminer mon examen. Après l’avoir eu l’année suivante et une fois arrivée sur le campus, je ne suivais non plus les cours et les examens programmés sur les samedis », témoigne Judith une fidèle d’une de ses églises qui, le samedi est un jour d’adoration. Maintenant, poursuit-elle, je ne crois pas que les fidèles préfèrent encore l’adoration à l’examen, conclut-elle en termes de regret.
Pour Pass, pour un élève qui a étudié durant 9 mois, il n’y a rien de plus important que d’aller composer. « Les examens de fin d’année, avance-t-il, sont le rendez-vous le plus important de l’année scolaire. S’il faut les étendre jusqu’au samedi, je ne vois pas où est le problème. Qu’est-ce qui peut être plus important pour un élève, un samedi mieux que d’aller concourir pour ce dont on s’est consacré durant toute l’année académique ».
« J’ai un camarade très intelligent et qui a passé le baccalauréat l’année où nous allions en 2010 pour la dixième fois tout simplement parce qu’à chaque fois qu’une épreuve est programmée sur samedi, il préfère aller adorer Dieu. Et le plus souvent, il échoue avec 1 point ou 3 points », se rappelle Edith pour qui, « on ne peut pas forcer une personne à réussir contre son gré. Quand elle décidera que c’est le bon moment pour réussir, elle passera son examen de samedi. La vie est un choix ».
« Je ne pense pas que Dieu serait contre que durant toute l’année scolaire, l’on manque un seul samedi pour des raisons objectives telles que passer ses examens surtout que la date est instituée par l’Etat pour tous. Il est vrai que Dieu passe avant toute chose, mais il faut rappeler que la soumission à l’Etat et à ses lois est également un principe divin fondamental dans la vie de l’homme en société », rappelle Pass cité plus haut.
En clair, la programmation des épreuves de l’examen sur un jour non ouvré n’est pas dirigée contre un individu ou une confession religieuse. Elle rentrerait dans le principe de tout faire pour qu’il n’y ait pas d’interruption possible pendant la semaine d’examen. Il appartient avant tout aux apprenants, aux candidats de le comprendre ainsi. Ensuite, les parents et les enseignants doivent les y amener par la sensibilisation.
Francine DZIDULA
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c'est juste une paresseuse élève.
Ce sont des pasteurs qui abrutissent leurs fidèles de la sorte. Le Bac1 ou 2 est un diplôme civil et non religieux. C'est l'État du calendrier sinon les musulmans doivent aussi s'absenter les vendredis et les traditionalistes bouder de travailler les lundis. Sans oublier les bouddhistes.
D'ailleurs, C'est nous qui avons besoin de Dieu et non l'inverse. Car ''le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat
Ce sont certains pasteurs qui abrutissent leurs fidèles de la sorte. Le Bac1 ou 2 est un diplôme civil et non religieux. C'est l'État qui établit le calendrier des cours et des examens sinon les musulmans doivent aussi s'absenter les vendredis et les traditionalistes vont bouder le travail des lundis. (Sans oublier les bouddhistes.)
D'ailleurs, C'est nous qui avons besoin de Dieu et non l'inverse. Car ''le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat"
Je pense bien que c'est une plaisanterie sinon l'État risque de fermer purement et simplement ces églises.
A l'Université, il y a cours et examens 24 heures sur 24 .
Si tu ne te présente pas tu reviens l'année suivante jusqu'à ce que tu comprennes que la loi est impersonnelle et indépendante de la réligion.