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La CDPA indignée par le comportement affiché par le gouvernement face aux menaces des produits toxiques à Datcha et Kara


En effet,suite au rapport de l’Autorité Nationale pour l’interdiction des Armes Chimique (ANIAC)après des investigations à Datcha, en décembre 2017 et à Kara, en janvier 2018, l’ANIAC a observé la présence d’environ 260 tonnes de résidus chimiques « corrosifs, nocifs voire mortels ou explosifs » entrant dans la fabrication de pagnes et d’engrais chimiques, provenant de stockages pendant et après la fermeture des usines en 2001. L’agence a noté que le mauvais stockage des produits chimiques a favorisé, par le biais de drainage des eaux de pluie, la pollution des alentours des deux usines, et plus grave, des rivières qui desservent les localités qui les abritent.
Par ailleurs, l’ANIAC a constaté aussi une pollution de l’air par une impressionnante quantité de fibres d’amiante, répandues dans les deux usines, suite à l’enlèvement des tuiles en amiante dans le cadre de leur décoiffement en vue de récupérer l’armature pour la vente. Les fibres d’amiante, produits extrêmement dangereux et sources de cancer du poumon, se rependent dans l’air au gré du vent. 
La CDPA par la voix de sa secrétaire générale, Mme Brigitte ADJAMAGBO-JOHNSON, a manifesté son indignation par un communiqué rendu public ce 06 février 2020, face à la non-réactivité du gouvernement,qui à sa tête le président Faure GNASSINGBÉ, candidat à sa propre succession, bien qu’alerté de la situation, à ce jour n’a pris aucune mesure appropriée pour supprimer les sources de pollution de l’environnement par les produits chimiques et des fibres d’amiante, et partant préserver de l’empoisonnement les habitants de Datcha et Kara vivant près de ces sites et tous ceux qui vivent le long des rivières polluées.Le comble,le régime pousse le cynisme jusqu’à maintenir dans ces unités industrielles désaffectées le personnel de gardiennage, utilise des ouvriers pour démolir les toits en tuiles contenant de l’amiante et à loger dans les villas de usines des sapeurs-pompiers et leurs familles sans aucune protection.
La CDPA ne s’explique pas pourquoi le gouvernement n’utilise pas les fonds provenant de la vente des armatures pour financer la dépollution et la sécurisation de ces deux usines. La CDPA exige que le gouvernement reloge les familles de sapeurs-pompiers qui occupent des villas au sein de l’usine de Datcha et prenne des mesures adéquates pour préserver la santé du personnel de gardiennage des conséquences de la pollution de l’air par les fibres d’amiante.
La CDPA exige ensuite que le gouvernement prenne immédiatement des mesures adéquates pour faire établir un bilan de santé des personnels ayant travaillé, travaillant et habitant sur les sites des usines de Datcha et Kara et aussi du personnel de l’ANIAC dont les membres ont été exposés à la contamination,et demande à nos autorités politiques de procéder sans délai à la décontamination et à la sécurisation des deux usines.Il y va de la santé des populations.
Elle invite les élus locaux des communes abritant ces usines, mais aussi ceux des communes traversées par des cours d’eau pollués, d’exiger du gouvernement une enquête épidémiologique en vue d’apprécier les dégâts causés par cette grave pollution, et de prendre des mesures préventives pour garantir des récoltes agricoles saines et la vie des populations qui sont des usagers de ces rivières.
Pour finir la CDPA exhorte les associations de consommateurs et partant tous les togolais de bonne volonté d’exercer leurs droits et devoirs de veille citoyenne, en dénonçant ces situations intolérables qui mettent le peuple en danger.

Jean-Marc E.

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