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Les enfants en détention courent un risque accru de contracter le COVID-19 et devraient être libérés


 Des centaines de milliers d’enfants actuellement détenus dans des pays du monde entier courent un risque grave de contracter le COVID-19, souligne une déclaration de la directrice générale de l’UNICEF, Henrietta Fore.

 Beaucoup sont détenus dans des espaces confinés et surpeuplés avec un accès inadéquat aux services de nutrition, de soins de santé et d’hygiène – des conditions très propices à la propagation de maladies comme COVID-19. Une épidémie dans l’un de ces établissements pourrait se produire à tout moment.

 Les enfants détenus sont également plus vulnérables à la négligence, aux abus et à la violence sexiste, en particulier si les niveaux de personnel ou les soins sont affectés par la pandémie ou les mesures d’endiguement.

 Partout dans le monde, des enfants sont dans le système de justice pour mineurs, y compris en détention préventive, en détention pour immigration ou pour d’autres motifs administratifs, détenus en relation avec un conflit armé, la sécurité nationale ou l’activisme, ou vivent avec des parents en détention. Ces enfants et ceux qui risquent de contracter le virus en raison de conditions de santé physique et mentale sous-jacentes doivent être libérés.

 Nous appelons les gouvernements et les autres autorités de détention à libérer d’urgence tous les enfants qui peuvent retourner dans leur famille en toute sécurité ou à trouver une alternative appropriée. Ces alternatives comprennent la famille élargie, d’autres soins familiaux ou communautaires.

 L’UNICEF appelle également à un moratoire immédiat sur les nouvelles admissions d’enfants dans les centres de détention.

 L’UNICEF et l’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire, ainsi que les principales organisations de défense des droits de l’enfant, les universitaires et les agences des Nations unies ont publié des conseils sur les principales mesures que les autorités peuvent prendre pour protéger les enfants privés de liberté pendant la pandémie. L’UNICEF est prêt à aider les autorités à se préparer à libérer les enfants, notamment en identifiant les conditions de sécurité.

 Les droits des enfants à la protection, à la sécurité et au bien-être doivent être respectés en tout temps, même et surtout pendant des crises comme celle à laquelle le monde est confronté aujourd’hui. Le meilleur moyen de faire respecter les droits des enfants détenus dans le cadre d’une pandémie dangereuse est de les libérer en toute sécurité ».

Au Togo, des kits de lavage des mains ont été mis à la disposition de la Brigade des Mineurs de Lomé. Un plaidoyer est en cours auprès du Ministère de la Justice pour la libération de 64 adolescents détenus dans la brigade et dans les quartiers pour mineurs des prisons de Kara, Sokodé et Kpalimé. Une fois libérés, ces adolescents seront réinsérés dans leurs familles respectives.

Des discussions sont en cours pour le renforcement du mécanisme de la ligne verte pour la protection des enfants (“Allo 1011”) et sa connexion avec le numéro gratuit 111 d’information sur le Coronavirus (COVID-19). Cela devrait permettre de rendre disponible l’information psychosociale, l’orientation et le conseil pour les enfants et les familles.

Notons que pour éviter le coronavirus, il est  recommandé de se laver fréquemment des mains au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, éviter les poignées de mains, les accolades et les embrassades.

Clarisse AFANOU

E-Mail : togoscoop@gmail.com

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