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Manifestations de juin au Togo : procès marathon à Lomé

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Le vendredi 4 juillet 2025, le Tribunal de grande instance de Lomé a tenu une audience correctionnelle en comparution immédiate concernant 31 personnes interpellées lors des manifestations citoyennes des 26, 27 et 28 juin. Cette procédure, jugée en urgence sous la forme d’une audience en flagrant délit, a démarré dès 8h du matin.
Lors de l’audience, le ministère public a requis au nom de la société une peine d’emprisonnement de 12 mois dont 6 mois avec sursis à l’encontre de 25 des prévenus, poursuivis pour trouble aggravé à l’ordre public conformément au Code pénal togolais. Pour un des prévenus mineurs, le parquet a demandé la reconnaissance de l’incompétence du tribunal correctionnel, et pour cinq autres, la relaxe au bénéfice du doute.

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Une défense offensive face à l’absence de preuves
Les avocats de la défense ont unanimement dénoncé un manque manifeste de preuves tangibles justifiant les charges retenues. Ils ont critiqué le recours à la détention et l’argumentation du ministère public, allant jusqu’à contester les prétendues circonstances atténuantes. En guise de conclusion, les avocats ont appelé au relax pur et simple des prévenus.

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Le verdict : 18 condamnations, 12 relaxes, 1 cas transféré

Après plusieurs heures de délibéré, le verdict est tombé en fin d’après-midi :
Le tribunal s’est déclaré incompétent pour juger le cas du prévenu mineur, qui sera donc transféré à une juridiction spécialisée.
Douze (12) prévenus ont été relaxés au bénéfice du doute.
Dix-huit (18) personnes ont été condamnées à 12 mois d’emprisonnement, dont 11 mois assortis de sursis.
Les parties condamnées ont également été condamnées aux dépens.
L’audience a pris fin vers 17h45, après une journée dense marquée par la tension, la technicité juridique et l’émotion des familles présentes.

Contexte tendu et implications
Ce procès intervient dans un contexte sociopolitique tendu au Togo, où les manifestations de juin ont été fortement réprimées. De nombreuses organisations de défense des droits humains avaient dénoncé des arrestations arbitraires et des violences policières. Ce jugement, bien que relativement clément pour certains, soulève à nouveau la question du droit à la manifestation pacifique et du respect des libertés publiques dans un État en pleine transition institutionnelle.

Clarisse AFANOU 

E-mail :togoscoop@gmail.com

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