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Procès Missiagbeto : Le Procureur requiert 4 ans de prison, l’avocat de la défense plaide pour la relaxe

 

 


Interpellé en pleine rue de la capitale le 17 mai dernier, M. Paul Komlan Missiagbeto, conseiller spécial du président Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux de la dernière présidentielle, a comparu ce vendredi à Lomé devant le tribunal correctionnel.

Quatre infractions à savoir : menaces, injures, outrages et tentative de trouble à l’ordre public sont retenues contre le prévenu. Sur la dernière prévention, le représentant du procureur a estimé que les faits ne sont pas établis mais en revanche sur les trois premières, il estime que les faits sont établis et demande au tribunal de condamner le prévenu à 48 mois de prison.

Me Darius Atsoo, l’avocat de la défense ne voit pas la chose de la même manière. Pour lui la procédure est « entachée de nullité que nous avons soulevée et que le tribunal a jointe au fond. Nous espérons  que  le tribunal les reconnaitra puisque le procureur et les enquêteurs n’ont pas correctement conduit l’enquête. Ils ont méconnu un certain nombre de règles qui imposerait que cette procédure soit annulée », a confié l’avocat.

 Même sur le fond de l’affaire, il estime que les éléments constitutifs de ces différentes infractions ne sont pas réunis et le tribunal aura effectivement le devoir de dire le droit en relaxant purement et simplement son client.

A la barre l’avocat a posé également le problème de la liberté d’expression pour un homme politique et a même soulevé une question d’actualité à savoir les écoutes téléphoniques. Selon Me Atsoo, la façon dont son client a été arrêté laisse penser qu’il a été mis sur écoute.

« J’engage le  Procureur de la République à pouvoir regarder ce qui s’est réellement passé parce que en réalité on a l’impression que les enquêteurs ont su quelque chose à l’avance », a-t-il plaidé.

Pour tous ces manquements l’avocat a demandé à la cour le courage et l’audace pour rendre une décision juste.  « Nous attendons que Missiagbeto soit renvoyé à la maison pour aller poursuivre ses travaux de recherche », a insisté Me Atsoo.

A la barre, le prévu M. Missiagbeto a aussi plaidé l’indulgence de la cour pour lui permettre de retrouver sa famille et poursuivre ses recherches académiques car a-t-il déclaré « la place d’un chercheur est dans les bibliothèques et musées et non à la prison pour 4 ans, Mme le juge je demande votre indulgence », a-t-il déclaré.

Pour Claude Améganvi, le Secrétaire général du Comité  pour la libération de tous les prisonniers politiques, ce procès est un procès politique et Missiagbeto n’a rien à faire à la prison. Au vu de ce qu’il a entendu au cours du procès, M. Ameganvi a estimé que le pays est en danger : « la constitution du Togo est en danger, les textes de lois sont en danger, les traités internationaux ratifiés par l’Etat togolais sont en danger parce que aussi bien que les écoutes téléphoniques que sur la garantie du secret de communication téléphonique garantie par notre constitution ainsi que sur la procédure pénale beaucoup de question se posent et il faut que l’ensemble des citoyens sache qu’ils doivent prendre conscience de leurs droits et se mobiliser pour les défendre ».

Notons le délibéré sera vidé le 27 août prochain.  M. Missiagbeto a déjà passé trois mois à la prison alors qu’il avait été arrêté dans une procédure dite de  fragrant délit. Il avait déjà été arrêté en avril 2020 au domicile du président Agbéyomé Kodjo et condamné.

 

                                                                            

 

 

 

Albert AGBEKO

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