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Sommet sur la dette africaine : Encore un camouflet diplomatique de Lomé

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À peine dix jours après la prestation de serment de Faure Gnassingbé dans son nouveau costume de Président du Conseil des Ministres (PCM), le Togo essuie un nouveau camouflet diplomatique. Le sommet sur la dette africaine, présenté comme un événement historique, s’est transformé en un révélateur brutal de l’isolement croissant de Lomé sur la scène continentale.

 

YAS SOWE

Un sommet sans éclat

 

TOGOCOM DEVIEN YAS

L’hôtel du 2 Février, jadis symbole de grandes rencontres diplomatiques africaines, n’a pas connu l’effervescence attendue pour un sommet censé dessiner les contours économiques de l’Afrique de demain. Hormis la présence du président ghanéen, John Dramani Mahama, l’absence de la quasi-totalité des chefs d’État africains a terni l’événement. Comment justifier un tel désintérêt, si ce n’est par un rejet tacite du leadership que tente d’imposer Lomé à coup de discours sur la « stabilité » et d’autoproclamations diplomatiques ?

 

Une image brouillée, une réforme imposée

 

L’absence de figures internationales lors de la prestation de serment de Faure Gnassingbé, quelques jours plus tôt, aurait pu être un simple faux-pas. Mais deux revers diplomatiques consécutifs révèlent bien plus : un malaise profond autour du régime togolais. La récente réforme constitutionnelle, imposée sans véritable consensus national, accentue le malaise. En s’attribuant un rôle exécutif inédit à travers la création du poste de PCM, Faure Gnassingbé aggrave la perception d’une démocratie verrouillée, où les institutions sont taillées sur mesure pour une longévité politique.

 

La comparaison qui dérange : Lomé vs Abidjan

 

Pendant que Lomé peinait à attirer ses homologues africains, Abidjan brillait par l’affluence et la qualité des échanges. Le Forum Africa CEO, organisé par Jeune Afrique et la SFI, a rassemblé cinq chefs d’État et plus de 2800 décideurs venus de 75 pays. Là où Lomé proposait un sommet figé dans les discours, Abidjan offrait un espace de dialogue concret entre secteur public et privé, témoignant d’une diplomatie vivante et orientée vers l’action. La comparaison est cruelle mais éloquente : l’un inspire, l’autre inquiète.

 

Lomé, capitale délaissée ?

 

Le ministre togolais de l’Économie, Georges Barcola, affirmait que Lomé avait été choisie pour sa stabilité et son rayonnement diplomatique. Pourtant, la désaffection des chefs d’État remet en cause cette lecture optimiste. La « diplomatie togolaise » est-elle devenue un mirage ? À force de privilégier les coups de communication à une politique étrangère fondée sur la confiance et le respect démocratique, le Togo s’enferme dans une logique solitaire.

 

Un avertissement sans frais ?

 

Le double revers subi par Lomé en ce mois de mai est un signal d’alarme. La reconnaissance diplomatique ne s’impose pas, elle se mérite. Elle se construit par des actes cohérents, un dialogue politique sincère, et une ouverture sur le monde. Faure Gnassingbé, désormais à la tête d’une Vème République controversée, devrait y voir plus qu’un simple accident de calendrier. C’est tout un système qui, progressivement, perd en crédibilité. Et les absences à Lomé résonnent plus fort que tous les discours.

 

 

 

Francine DZIDULA

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