Les membres du syndicat au cours du congrès avorté du 29 janvier
Depuis quelques temps, le Syndicat national des transitaires mandataires du Togo (SYNATRAM-Togo), est traversé par deux courants avec des positions diamétralement opposées. D’un côté, on a ceux qu’on a appelé les frondeurs, conduits par Toyi Herbert Claude Ahlin, qui défient l’autorité du Secrétaire général sortant, Aziawor Yao. De l’autre côté, ceux qu’on peut qualifier de légalistes constitués par le reste du syndicat menés par le secrétaire général sortant et qui ne jurent que par les textes. Les divergences ne sont pas seulement au niveau d’approche, elles le sont également dans la sortie de crise. Si les premiers préconisent une assemblée générale qui permettrait d’y parvenir, les seconds optent pour un congrès. C’est dire que les positions sont inconciliables.
Les premières tentatives menées notamment par la Coordination des centrales syndicales pour rapprocher les points de vue ont échoué. Devant ces positions tranchées, chaque camp s’arc-boute sur sa position et prêt à en découdre avec l’autre. C’est ainsi au congrès annoncé pour le 29 janvier 2022 par le camp du secrétaire général Aziawor, l’autre camp pour les court-circuiter avance le 26 janvier 2022 comme la date de son assemblée générale.
Finalement ni l’un, ni l’autre n’organisera pas de réunion à date, réunion qui si elle était organisée symbolisera la scission du syndicat avec pour corollaire des conséquences préjudiciables à la cohésion du groupe. Ainsi, les dernières tractations menées par le Commandant du port seraient la voix qui désamorcera la crise. Elles augurent d’une baisse de tension. En effet, sous la médiation du Commandant, médiation élargie à l’Union professionnelles des agrées en douanes-Togo (UPRAD-Togo), a permis d’écouter une dernière fois la position de chaque camp. C’est ainsi que après les avoir écouté et après que l’assemblée générale du 26 janvier ait été avortée, le Commandant a conseillé à ceux qui veulent organiser le congrès le 29 janvier de le surseoir pour deux semaines pour donner une chance au retour à la sérénité. « Nous apprécions les conseils sages du Commandant mais comme nous sommes à quelques heures de notre congrès, j’ai proposé qu’il serait difficile de dire aux gens de ne pas venir à ce congrès. Je leur ai proposé que les gens viennent au congrès et dès qu’ils seront là nous leur annonçons le report », a déclaré M. Aziawor. Le Commandant qui ne l’entend pas ainsi a fait boucler très tôt le 29 janvier 2022 la zone du siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) où devrait se tenir le congrès.
Le bouclage de la zone a fait regrouper à quelques kilomètres de là les congressistes à la place vide en face de la LONATO. Rapidement, le SG de SYNATRAM-Togo pour éviter que « l’attroupement soit assimilé à un défi à l’autorité, j’ai pris des dispositions pour louer une salle au niveau de CESAL pour contenir les membres du syndicat pour leur apporter la nouvelle », a confié M. Aziawor quelques instants après avoir annoncé à ses camarades le report de deux semaines du congrès. « Je voudrais libérer le plancher comme le souhaitent certains », regrette-t-il avant de souligner qu’il n’a pas refusé délibérément d’organiser le congrès. Mais ce sont ceux qui réclament aujourd’hui à corps et à cri ce congrès qui, par leur boycottent des cotisations, ont mis le syndicat dans une situation inconfortable au niveau des caisses pour cette organisation.
En acceptant le report de deux semaines, la concession faite au Commandant par le SG du SYNATRAM-Togo et qui est acceptée par tous est que les frondeurs puissent honorer les engagements statutaires en ce qui concernent les cotisations afin que tous participent à ce congrès. « Quand ils vont payer leur cotisation, et quand ils seront à jour, on va les intégrer sur la plateforme du syndicat pour qu’ils puissent participer au congrès qui va venir rapidement », clarifie M. Aziawor.
Comme l’un veut une assemblée générale et l’autre un congrès, pour partager la poire en deux, le Commandant propose si les textes du syndicat le permettent de tenir l’AG et le congrès le même jour.
Cette solution a le mérite de faire taire la hache de guerre entre les camarades d’un même syndicat si chacun mette de la bonne volonté. Ces camarades divisés aujourd’hui, doivent savoir qu’ils ont plus d’intérêt à être ensemble pour la défense de leur intérêt que d’être divisés. En cela, ils ne doivent pas oublier la maxime qui dit « l’union fait la force ».
Francine DZIDULA
E-Mail: togoscoop@gmail.com
Tél : (00228) 90 96 63 64/ 99 56 57 88 : Pour vos reportages, annonces et publicité, contacter le service commercial de votre site Togoscoop.
