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Togo-Covidgate : Comme Ponce Pilate les évêques du Togo s’en lavent les mains

C’est encore une mèche de cheveux qui vient de s’introduire dans la soupe déjà «indigeste » servi aux Togolais par le gouvernement dans le scandale de la gestion du fonds de riposte et de solidarité Covid-19. Cette fois-ci, ce n’est ni la presse, ni la Cour des comptes encore moins les associations de la société civile qui en sont les auteurs. Ce sont les dignitaires de l’Eglise catholique du Togo qui assènent un coup de massue à la crédibilité déjà balbutiante des comptes sur la gestion de Covid présentés par le gouvernement.

En effet, à l’issu de la 132è session ordinaire de sa conférence, qui s’est tenue du 07 au 10 mars 2023 à Lomé, les Evêques du Togo sont revenus sur le rapport du gouvernement de la gestion du fonds de riposte et de solidarité Covid-19 qui alimente les débats depuis plusieurs semaines déjà.

Dans le communiqué sanctionnant les travaux, la Conférence de Evêques du Togo (CET) a démenti les affirmations selon lesquelles « un intéressement a été fait aux confessions religieuses ».

« Les Evêques ont également échangé au sujet du rapport d’audit de la cour des Comptes qui, depuis quelques semaines, suscite de vives polémiques sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité Covid-19. Ils déplorent les insuffisances constatées dans la gestion de ces fonds. Ils déclarent par ailleurs, n’avoir pas reçu d’intéressement, contrairement aux allégations qui circulent sur le sujet », a déclaré le Père Emile SEGBEDJI, Secrétaire général et Porte-parole de la CET dans le communiqué rendu public à l’issu des travaux.

Cette sortie a le mérite d’alimenter les tabloïdes depuis la publication du communiqué. Plusieurs acteurs de la société civile se mobilisent et estiment qu’ils sont face à des circonstances aggravantes qui nécessitent de faire appel à la justice.

Pour Thomas Dodji Koumou, président de la nouvelle coalition Lidaw regroupant plusieurs organisations de la société civile, c’est une trahison vis-à-vis du peuple togolais. « Les ressources qui ont fait l’objet de ces malversations financières, il faut considérer qu’il y a une partie qui concerne des dons, qui représente moins de 30% et l’autre partie c’est de la dette, que nous allons payer, que nos enfants vont payer plus tard, qui représente quasiment 80%. »

Il est maintenant clair que « la cour a déjà procédé à des investigations, à des vérifications », la société civile devait « analyser tous les faits et les descriptions de la cour et de les qualifier. » « Et c’est ce que nous avons fait, poursuit-il. Nous pouvons vous dire aujourd’hui avec certitude que nous sommes en présence d’abus de confiance, de fraude, de fraude fiscale. Nous avons également intégré la sortie de flux parce qu’on appelle la surfacturation des importations de biens – ça allait dans le cas de la commande des caméras thermiques. » Thomas Dodji Koumou compte désormais sur l’intervention de la justice, qui doit selon lui « trancher ».

En attendant la sortie des autres confessions religieuses, le gouvernement togolais, dirigé par la Première ministre Victoire TOMEGAH DOGBE, n’a pas commenté cette déclaration de la Conférence des Evêques du Togo (CET).

Jérémie YENDOUBE

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