Djimon Oré, l’ex ministre de la communication de Faure Gnassingbé, était un fervent défenseur de la transition politique au Togo. Cette transition, selon lui, est le passage obligé d’une dictature à une démocratie. Mais le président du Front des patriotes pour la démocratie (FPD) n’a jamais été écouté.
Depuis sa sortie du gouvernement, Djimon Oré, a fait de son cheval de bataille la mise en place d’un gouvernement de transition devant permettra d’asseoir de nouvelles institutions au sommet de l’Etat. Pour ce faire, il a adressé des correspondances aux responsables politiques surtout ceux qui se réclament de l’opposition. Moquée par certains et ignorée par d’autres, la proposition du natif de Kamina dans l’Est-Mono se révèle aujourd’hui d’actualité.
Seulement qu’à la limite de sa proposition qui pose pour base le consensus national dans la mise en œuvre de cette transition, le pouvoir togolais, a quant à lui, opté pour l’exclusion. Aucune formation politique n’a été associée à la démarche initiée par l’Assemblée nationale de surcroit en fin de mandat.
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Le bon sens voudrait comme Djimon Oré est le chantre de la transition politique au Togo, il soit au moins consulté quand le pouvoir qui, a longtemps ridiculisé cette proposition, a décidé d’aller dans son sens. Mais ni lui, ni aucun autre acteur politique n’a été consulté.
Voici les propositions faites en 2015 par Djimon Oré
- La formation d’un gouvernement de consensus
- La mise en place d’une constituante
- La réalisation du projet de réconciliation nationale
- La mise en place par voix référendaire d’une nouvelle constitution
- La reprise du recensement de la population et de l’habitat
- L’établissement d’un nouveau fichier électoral
- L’élaboration d’une nouvelle loi électorale impliquant le découpage électoral
- La mise en place d’une CENI technique
- La recomposition de la Cour Constitutionnelle et de la HAAC
- La reforme sans anesthésie de l’armée et de l’administration publique
- Elaboration d’une nouvelle charte des partis politiques et des modalités de financement des partis politiques
- L’établissement du mécanisme de la répartition entre entités nationales des richesses du pays
- Le règlement de la question du foncier et de la chefferie traditionnelle
- L’organisation d’élections correctes : locales, législatives et présidentielle
- La consécration de la 5ème République par l’installation solennelle du nouveau président.