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Université de Lomé : La dernière décision du prof. Kokoroko qui passe mal dans le monde estudiantin

 

YAS SOWE

                                       Une des artère qui relie l’entrée du campus aux amphis


Depuis le début de cette semaine, un monde fou d’étudiants arpente le macadam qui relie les entrées du campus aux écoles et facultés de l’Université de Lomé. Ces étudiants n’ont pas choisi de marcher. Mais la marche leur  a été imposée par une décision du président de l’Université de Lomé, le professeur Dodzi Komla Kokoroko.

En effet, par un communiqué en date du 22 février 2022, le président de l’Université de Lomé, a interdit « provisoirement » l’entrée au campus, à tout taxi-moto. Ceci parce qu’un agent de la police universitaire, COPUL, comme on l’appelle du côté de l’université de Lomé, a été blessé le 17 février 2022 dans l’exercice de sa fonction par un conducteur de taxi-moto. Et donc pour rendre justice à ces agents, le président de l’Université, a décidé de punir tous les étudiants qui prennent le taxi-moto comme mode de transport pour venir sur le campus, en interdisant l’entrée de l’université à ces engins. Conséquence, les étudiants, qui n’en sont pour rien dans cette rixe, sont contraints de marcher chaque jour de l’entrée du campus jusqu’à leurs facultés et écoles et vice-versa.

Nous n’aurions certainement pas écrit cet article si nous n’avions pas été témoin d’une scène juste au lendemain de la décision. Le mercredi 23 février, nous quittions le contrôle à l’entrée de l’université quand une jeune dame arrivait remorquée sur un taxi-moto. Plus d’une demi-heure plus tard, alors que nous discutions avec certains camarades dans l’enceinte du campus, nous apercevions la même jeune dame qui tentait de rejoindre sa faculté. Notre surprise est d’autant plus grande que cette demoiselle marchait avec deux béquilles, ce qui n’avait pas attiré notre attention  quand nous la quittions à l’entrée du campus. Donc, cette demoiselle, une personne à mobilité réduite, a dût subir le supplice de marcher sur plus de trois kilomètres environ pour rejoindre sa faculté.

Notre indignation est à son comble. Comment pouvait-on appliquer cette décision à une telle personne, sommes-nous demandé.

Le président de l’Université en prenant une telle mesure n’avait pas mesuré tous ces contours comme la plupart de ces décisions, même si on lui reconnait  son côté bosseur. Mais il appartient aux exécutants de cette décision de l’appliquer au cas par cas sans toutefois la vider de sa substance.  Mais ici, nous avons  en face, des agents du COPUL qui, le plus souvent, font montre d’une insolence sans commune mesure. Ils ne comprennent rien quand vous voulez les raisonner. Ce n’est pas étonnant qu’ils puissent appliquer à la lettre la décision sans  mettre l’humain dans son exécution.

Mais comment le professeur Kokoroko aussi peut-il prendre une décision hâtive sans mettre en place des mesures alternatives ? Tout simplement parce qu’on lui a rapporté qu’un agent de COPUL a été pris à partie par des conducteurs de taxi-moto. Est-il obligé d’aller vite s’il n’a pas une mesure alternative ? Qu’est-ce presse dans cette mesure qu’il ne pouvait pas attendre et réfléchir à une solution alternative avant ?

 A cette allure, il suffirait qu’un jour on lui rapporte qu’un étudiant a insulté sa mère et que sans attendre il interdise l’accès à l’université à tous les étudiants. Non ! La gestion des affaires publiques exige de la pondération et le sens de la mesure. Sur ce point, le président de l’Université a beaucoup à apprendre. Or, c’est en cela qu’on reconnait les grands hommes.

Le campus de Lomé est vaste. Avant de prendre une telle décision, le président de l’université aurait dût s’assurer de mettre en place par exemple des navettes aux différentes entrées de l’université vers les facultés et écoles. C’est en cela qu’on reconnaitra en lui le sens de responsabilité. Sans cela imposer une telle mesure est arbitraire. Que le bon sens revienne !

 

Francine DZIDULA

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