Togo: Deux journalistes écroués à la prison civile de Lomé
Décidément les fins d’années ne sont pas bonnes pour les journalistes togolais. Après Carlos Ketohou, Ferdinand Ayité, Joel Egah, Isidoire Kouwonou, c’est le tour de Loïc Lawson et Anani Sossou d’avoir des démêlés avec la justice dans le cadre de l’exercice de leur profession. Toutes ces affaires ont pour dénominateur commun de se dérouler en fin d’année et mettant aux prises des membres du gouvernement.
Convoqués et placés en garde à vue sur plainte du ministre Kodzo Adedze de l’Urbanisme, de l’habitat et des réformes foncières, nos confrères Loïc Lawson et Anani Sossou ont été écroués ce mardi 14 novembre 2023 et déférés ce mercredi à la prison civile de Lomé. Il faut dire que la procédure est allée très vite. Aussitôt, les 48h de la garde à vue épuisées qu’un mandat de dépôt a été décerné à leur encontre.
Ce mandat de dépôt à l’encontre des journalistes togolais est un fâcheux recul de la dépénalisation des délits de presse au Togo. Depuis 2004 le Togo était le pionnier de la dépénalisation des délits de presse. Sur son modèle, beaucoup de pays se sont alignés. Et voilà ce pays modèle qui fait une virée à 180° en renouant avec les démons anciens. Ces derniers temps, on note des condamnations et de forte amendes contre les journaux togolais ce qui risque de déteindre sur le classement annuel de Reporter sans frontière (RSF) sur la liberté de la presse.
Nul ne doit se satisfaire de cette situation.
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On espérait que le temps de la garde à vue permettrait aux conciliations de se mettre en branle pour permettre à la partie adverse de retirer sa plainte d’autant plus que les journalistes avaient fait amende honorable. Quel que soit les cas, la porte du dialogue et du pardon ne doit pas être totalement fermée pour permettre à nos confrères de retrouver leur famille. La prison n’est pas un bon cadre qu’on peut souhaiter à son pire ennemi. Que l’esprit de pardon prime sur toute considération surtout que nous sommes en fin d’année période de pardon.
Francine DZIDULA
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Observer sans rien dire est la politique Togolaise. Qu’en est-il du sens qu’on donne à la presse comme quatrième pouvoir ? L’intimidation au Togo se ressent dans tous les domaines et surtout dans les services publics.Il reviens aux élites de la presse Togolaise de relever le défi…