La menace terroriste et les dangers liés à l’extrémisme violent se sont multipliés ces dernières années dans la partie ouest du continent africain. Ces menaces exacerbent les problèmes de cohésion sociale dans les communautés. Cependant, le meilleur moyen pour venir à bout de ces menaces des temps modernes est une bonne communication. Les journalistes étant les vecteurs de la communication, c’est en ce sens qu’est organisé à leur intention une formation portant sur « l’éducation des médias en communauté et cohésion sociale ».
Cette formation, quatrième du genre, a été ouverte le 23 janvier 2024 à l’Hôtel la Concorde à Lomé. Y prennent part une trentaine des journalistes du grand Lomé.
C’est le directeur de cabinet du Ministère de la communication et des médias, Franck Missité qui a ouvert la rencontre au nom de son ministre de tutelle.
Dans son intervention, le représentant du ministre, a tout d’abord rendu hommage aux victimes du terrorisme et exprimé sa solidarité aux pays qui ont subi ou continuent de subir les attaques terroristes dont la barbarie et le mépris de la vie humaine choquent. Pour lui, la menace de l’extrémisme violent demeure aujourd’hui une préoccupation pour les Etats de la sous-région.
Face à cette menace, a-t-il poursuivi, le Togo a entrepris et avec l’appui des partenaires au développement des actions visant à renforcer sa sécurité intérieure en élaborant la stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent d’une part et à accroitre la résilience de ses populations par la mise en œuvre des programmes d’urgence en déployant dans la région des Savanes notamment d’autre part. A cet effet, a-t-il précisé, en appui avec ces différentes approches les structures médiatiques et plus largement les techniques de l’information et de la communication ont été mises à contribution. Il a alors insisté sur le rôle indispensable de la communication dans cette lutte.
« La prévention et la lutte contre l’extrémisme violent relevant d’un champ à l’intersection non seulement de la sécurité et du développement mais aussi de la communication, nous nous évertuons à consolider le cadre de l’exercice du journalisme, à concevoir des outils de communication créatifs pour impliquer davantage les jeunes professionnels des médias », a rappelé M. Missité.
De son côté, la Représentante de l’Ambassade des Etas-Unis au Togo, Mme Shannon Ritchie, Directrice de la section Affaire publique, a aussi rappelé le rôle combien important que jouent les médias et a appelé à exploiter ce formidable pouvoir des médias pour éduquer la population sur des facteurs qui alimentent l’extrémisme violent.
Abordant, la rencontre proprement dite, Mme Ritchie dira qu’elle permettra de mettre en lumière le rôle central des médias dans la lutte contre les germes de la division, renforcer leurs missions d’éducation et d’encouragement du dialogue dans un contexte de préoccupation sécuritaire. Ainsi, elle a promis le soutien de son pays dans la stratégie togolaise pour prévenir les conflits et gérer l’extrémisme violent.
Le formateur, Félix Aklavon, a appelé les journalistes d’une part ; à faire leur travail avec professionnalisme pour ne pas constituer un relai de ces terroristes et d’autre part ; à garantir la cohésion sociale et aider les populations à vivre dans la solidarité.
Auparavant, le directeur de l’agence de communication Hotsi, Sylvio Combetey a appelé les participants à l’atelier à l’assiduité et à la ponctualité pour tirer le meilleur de la formation.
La rencontre prend fin ce vendredi.
