Les pays de l’AES décideront du sort des commerçants ghanéens après la « sortie » de la CEDEAO
Une querelle diplomatique se profile à l’horizon alors que le chef militaire du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a révélé que son pays consulterait le Mali et le Niger pour prendre une décision finale sur l’opportunité d’autoriser les commerçants ghanéens et d’autres ressortissants d’Afrique de l’Ouest à faire des affaires dans leurs pays.
Il a déclaré qu’une décision finale serait prise sur la question car des consultations devraient d’abord être faites par les dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso.
« Nous restons panafricains. Toute personne en Afrique ou Africain souhaitant venir au Burkina est la bienvenue. Nous déciderons en temps utile des mesures à prendre concernant les commerçants venant du Ghana, du Nigeria et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest) », a-t-il déclaré.
Les trois pays ont officiellement annoncé le 28 janvier 2024 qu’ils quittaient le bloc commercial sous-régional de la CEDEAO.
Cela a suscité des craintes de la part de l’Union des commerçants du Ghana (GUTA), qui a déclaré que ses membres qui importent des légumes et d’autres animaux du Mali, du Burkina Faso et du Niger seraient affectés.
« Cette chose va nous affecter plus que les autres États membres. Nous devrions contourner la CEDEAO pour trouver une solution immédiate », a déclaré à Joy News le Dr Joseph Obeng, président de l’Union.
Il a ajouté que « les activités commerciales transfrontalières en cours vont être affectées négativement. Regardez la noix de cola que nous expédions au Niger, les oignons que nous en rapportons et les tomates que nous rapportons.
“Il faut aussi considérer l’essentiel des choses que les Burkinabés viennent acheter chez nous [au Ghana], donc cela va certainement avoir un impact négatif”.
Ibrahim Traoré a ajouté que le départ de la CEDEAO est bien pensé.
Il a ajouté : « ce n’est pas un excès de colère. S’il s’agissait d’une explosion, nous l’aurions fait depuis longtemps ».
Yaovi AGBEGNIGAN
