Education : 3 étudiantes mordues des Sciences partagent leurs parcours avec leurs jeunes sœurs
Elles sont étudiantes dans les filières scientifiques du Togo. Elles ont partagé le vendredi 16 février 2024 leurs expériences avec les élèves de plusieurs établissements scolaires du Togo. Il s’agit de Bernice Emefa Edrih, étudiante en 5ème année de médecine, Teresa Djéte Nicabou, étudiante en 3ème année à la faculté des sciences de la santé de Lomé et enfin de Sergine Adrakou, informaticienne-analyste programmeuse diplômée de l’Institut africaine d’informatique. La rencontre, organisée par l’association les Archimède, rentre dans le cadre de la journée internationale de la jeune fille en Science. Elle a été l’occasion pour ces jeunes filles mordues des sciences, toutes dans la vingtaine, de prodiguer des conseils à leurs petites sœurs.
Pour motiver les élèves à s’adonner aux études et particulièrement aux matières scientifiques, il n’y a pas meilleurs castings que celui fait par l’Association les Archimède. Tellement le trio (Teresa, Bernice et Sergine) a non seulement de la qualité mais en plus a survolé avec brio tout au long de son cursus scolaire damant le pion aux garçons considérés comme ayant des prédispositions aux matières scientifiques. C’est ainsi qu’aux différents examens nationaux, elles en sont toujours sorties avec la mention « Très bien ».
« Tous les jours, il faut se focaliser sur l’objectif qu’on s’est fixé et y travailler là-dessus en conséquence. Chaque jour que Dieu fait je me suis donnée pour objectif de devenir médecin et grâce à Dieu je suis sur la voie et je vais finir bientôt », a déclaré devant l’assistance Bernice Emefa Edrih, étudiante en 5ème année de médecine pour qui le choix de la médecine est une passion qu’elle nourrissait depuis sa tendre enfance.
« Ce n’est pas après le bac qu’il faut réfléchir à ce qu’on va faire dans la vie active », conseille Sergine Adrakou, cette ancienne bachelière de série C. Depuis la classe de 6ème, poursuit-elle, je travaillais avec l’ordinateur de ma grande sœur et ça m’a donné le goût de l’informatique. Après le bac j’ai passé le concours de l’IAI ce qui m’a permis de devenir ingénieure en génie logiciel.
Malgré des cursus scolaires qu’on peut qualifier de brillantissime, le parcours de ces as des sciences n’a pas été un fleuve tranquille. Elles ont eu à rencontrer aussi des problèmes.
« Les difficultés il y a en aura toujours mais à chaque fois, il faut les relever. En tant que fille ces difficultés sont encore poussées mais il faut s’organiser, se consacrer aux études, oublier les garçons qui vont vous déranger et avancer seulement », conseille Sergine.
Quant à Teresa, elle conseille ses jeunes sœurs l’utilisation à bon escient des réseaux sociaux pour faire une gestion saine du temps et en limitant les moments de loisirs afin d’atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés.
« Les sciences sont l’avenir. Les domaines porteurs sont ceux de la science. Les bourses d’étude concernent souvent ces filières », a indiqué Teresa conseillant à son auditoire à s’intéresser aux matières scientifiques.
Pour Bernice, la médecine étant une école sélective, très difficile, il faut de l’abnégation pour y arriver. « Tout travail qui mérite d’être fait doit être bien fait » déclare-t-elle.
Les intervenantes ont par ailleurs exhorté les parents à encourager leurs enfants surtout les filles qui ont des aptitudes à embrasser les filières scientifiques et à les accompagner.
Ces interventions ont suscité de l’admiration auprès de l’auditoire très émerveillé par le parcours de ces mordus des sciences. Elles ont suscité de la vocation auprès de quelques-uns.
« Ce que je retiens des interventions de nos grandes sœurs est d’être collée à nos cahiers, beaucoup apprendre pour devenir meilleure comme elles. Si je dois aller sur les réseaux sociaux c’est pour faire des recherches. Mon rêve de faire la médecine militaire », confie Ayima, élève en classe de 2nde D.
Pour sa part Chimène avoue : « nos grandes sœurs nous ont encouragées dans les études. J’aime la physique et je voudrais bien continuer avec la série C et mon rêve est de travailler à l’aéroport. Aujourd’hui, même s’il n’y a pas beaucoup de filles dans les séries scientifiques, le constat est qu’au Togo les filles et les garçons ont les mêmes chances d’évolution dans ces matières scientifiques ».
Notons que ces rencontres sont organisées par l’Association Archimède, une association qui promeut les matières scientifiques en milieu scolaire et universitaire ; elle a reçu le soutien de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Lomé.
Clarisse AFANOU
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