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Dans quelles conditions voyagent les ministres togolais pour l’intérieur du pays ?

Dans un pays où le vol interne est presque inexistant, une nation dans laquelle seul le chef de l’état Faure Gnassingbé se déplace en hélicoptère à l’intérieur pour des fêtes traditionnelles ou des rencontres politiques tandis que tous les ministres, PDG et cadres de son parti prennent la voie terrestre, la construction d’une autoroute Lomé-Cinkassé s’avère indispensable pour réduire le risque d’accident. Une autoroute de 651 km passant par Kara n’est pourtant pas impossible pour ce régime de père en fils.

 

Beaucoup d’activités se font à Kara chaque année avec de fortes délégations venant de Lomé paralysant toute l’administration togolaise mais la nationale numéro 1 n’est pas praticable. Quand le président a le privilège de prendre le vol pour se retrouver à Kara en moins d’une heure, les ministres et les cadres de son parti sont obligés de quitter Lomé deux jours ou un jour avant à cause de la voie terrestre. Ils n’ont pas le choix y compris le ministre des transports et des infrastructures routières. C’est un véritable “casse-tête chinois” pour les ministres togolais et les cadres d’UNIR qui prennent part à une activité à l’intérieur du pays où le plus Faure est annoncé. Quand l’événement est annulé à la dernière minute à cause de l'”agenda très chargé” du tout-puissant, les ministres et les cadres du parti sont obligés de reprendre la voie terrestre à vive allure. Un calvaire aux allures de tortures sans murmures.

 

Faure est entrain de finir son 4ème mandat et pense s’offrir un 5ème mais la politique d’infrastructures du transport au pays c’est à revoir. Quand les Togolais de la diaspora reviennent au pays pour les vacances et veulent en profiter pour visiter leurs villages, emprunter la voie terrestre devient une corvée pour eux. C’est parce qu’il y a absence de vol interne au Togo qu’un jeune togolais qui voyage en Côte d’Ivoire abord d’un avion publie des photos dans lesquelles il affiche le sentiment d’avoir réussi sa vie. Pourquoi ne pas développer ce secteur ? À défaut des vols internes, il faut construire des autoroutes pour non seulement avoir la fluidité en circulation (contre les embouteillages) mais aussi pour la réduction des risques liés aux accidents.

 

TOGOCOM
HCRUNN

Le manque de volonté politique au Togo plonge la jeunesse togolaise dans la villageoiserie et expose les ministres de Faure aux accidents de circulation. C’est triste. Quand les activités que ce soient politiques ou culturelles sont à terme dans le Nord, Faure rejoint Lomé en moins d’une heure. Lorsqu’il y a urgence et nécessité d’un conseil des ministres, il est contraint d’attendre le retour de ses ministres.  Il faut être un expert dans la conduite pour voyager avec un ministre ou un cadre d’UNIR dans le Nord. Bravo aux chauffeurs ! Mais les accidents de circulation ne connaissent pas expert.

 

Le Togo est largement en retard dans la politique de développement des infrastructures de transport. Je me demande si c’est dans ces conditions les professeurs d’université quittent Lomé pour l’université de Kara. En ce 21ème le vol interne ne devait pas être un luxe pour un togolais. Au-delà de ces ministres et cadres du parti UNIR il faut aussi penser à la vie des citoyens et construire une autoroute. J’ai fait exprès de ne pas rappeler aux Togolais les accidents mortels enregistrés sur la nationale numéro 1 à l’aller et au retour des activités organisées par le gouvernement dans le Nord. Le mal est profond !

 

Anani Fifa

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