Débutée timidement, la 5ème édition du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) est entrée dans sa deuxième semaine, amorçant la vitesse de croisière des opérations. Si la méfiance et la réticence entouraient l’opération à son début faute de la communication suffisante et défaut d’implication des leaders d’opinion, aujourd’hui la donne semble changer. Sur le terrain, le constat aujourd’hui est que la population a de plus en plus compris que l’enjeu de ce recensement qui est avant tout le développement du pays et elle adhère. Conséquence, plus d’engouement et l’opération est sur une pente ascendante.
Cette adhésion est aussi le fruit des actions qui se mènent sur le terrain par les acteurs associatif mais aussi des leaders religieux puisque aucune confession religieuse n’est contre le recensement bien au contraire. Le recensement trouverait d’ailleurs une origine biblique, à en croire les Ecritures.
L’obéissance aux autorités étatiques est l’une des recommandations de la Bible. Ceci est d’autant plus renforcé dans le cadre du recensement de la population. En effet, la Bible nous apprend que le recensement est aussi vieux que le Christianisme.
En effet, selon les Saintes écritures, à l’époque, il y a eu un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre – ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. – Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David. Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Ce qui veut dire que si les parents de Jésus-Christ n’avaient pas obéi à cette ordonnance de l’empereur, point de naissance de Jésus-Christ, point d’accomplissement de la prophétie. C’est dire que l’obéissance aux autorités étatiques pour un chrétien est quelque chose de très important mais en plus se faire recenser l’est encore davantage.
C’est dans cette droite ligne qu’on comprend aisément l’appel lancé par l’archevêque de Lomé Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan aux fidèles croyants à se faire recenser. Dans une courte capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le prélat est revenu sur les raisons pour lesquels la population doit adhérer à cette opération.
Mgr Barrigah-Bénissan a appelé les fidèles chrétiens à adhérer à cette opération dont l’objectif est de dénombrer la population et l’habitat. « C’est dans notre intérêt, que l’on sache combien nous sommes, quelles sont nos difficultés et que l’on programme ainsi le développement du pays », a indiqué le prélat.
Tout encourageant la population à ouvrir leur porte aux agents recenseurs, l’ancien président de la CVJR éclaire l’opinion : « C’est une possibilité qui est donnée à une nation de voir combien de fils appartiennent à cette nation et de connaitre non seulement le nombre mais également les réalités que vivent les fils de la nation »
Exigence décennale, le recensement de la population et de l’habitat permet d’opérer le suivi d’un certain nombre d’engagements nationaux et internationaux, facilite la mise en œuvre d’actions publiques. Les agents recenseurs collecteront auprès des ménages des informations qui serviront à la planification des réformes politiques aux fins des investissements pour un développement inclusif, gage de croissance du pays.
Ils sont près de 15 000 agents recenseurs déployés sur toute l’étendue du territoire national pour une opération qui prend fin le 12 novembre 2022.
Clarisse AFANOU
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