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Municipales 2025 à Tône 1 : l’ADDI dénonce de graves irrégularités et interpelle la Cour suprême

 

L’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) tire la sonnette d’alarme à moins d’un mois des élections municipales prévues le 17 juillet 2025. Dans un communiqué en date du 22 juin, le parti dénonce des irrégularités majeures dans la circonscription électorale de Tône 1, pointant du doigt des décisions « incohérentes et politiquement orientées » de la Cour suprême du Togo.

Suite à la publication des listes provisoires de candidatures par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), l’ADDI affirme avoir constaté avec « stupéfaction » la présence sur la liste du parti au pouvoir, UNIR, de plusieurs candidats ne répondant pas aux critères d’éligibilité fixés par le code électoral togolais.

Parmi les cas les plus flagrants dénoncés :

  • Un chef traditionnel, pourtant explicitement frappé d’incompatibilité par la loi ;
  • Un membre de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), tenue à la neutralité politique ;
  • Et, surtout, un représentant d’UNIR siégeant à la CELI Tône 1-4, en totale contradiction avec les règles électorales.

Une volte-face troublante de la Cour suprême

Saisie par l’ADDI, la Chambre administrative de la Cour suprême a, dans un premier temps, donné raison au parti par l’arrêt N°2011/EM/2025 du 12 juin 2025, en invalidant la liste d’UNIR à Tône 1. La décision fut actée par la CENI, qui a même procédé à un nouveau tirage au sort pour le positionnement des listes sur les bulletins de vote.

Mais coup de théâtre : le 18 juin, soit six jours plus tard, la même Cour suprême rendait un nouvel arrêt N°034/EM/2025, réhabilitant la liste d’UNIR sans fournir de motif juridique clair.

Selon l’ADDI, cette décision a été accompagnée :

  • du maintien d’un candidat incompatible,
  • et de substitutions illégales de candidats, en dehors des délais autorisés.

ADDI dénonce une « manipulation du droit » et appelle à la mobilisation

Pour le parti présidé par le Professeur Aimé Tchabouré Gogué, cette situation constitue une violation grave du code électoral togolais et une « offense à l’intelligence et à la conscience citoyenne des Togolais ».

Dans son communiqué, l’ADDI s’interroge :

« Peut-on encore parler d’État de droit quand la plus haute juridiction du pays se livre à des décisions contradictoires ? »

Le parti va plus loin, en évoquant une instrumentalisation du pouvoir judiciaire par l’exécutif, et remet en question la crédibilité même du processus électoral à venir.

Appel à la société civile et aux forces démocratiques

Face à ce qu’il qualifie de « manipulation flagrante du droit électoral », l’ADDI :

  • condamne fermement le revirement de la Cour ;
  • interpelle publiquement cette dernière pour un retour à une lecture rigoureuse et impartiale du droit ;
  • appelle à une mobilisation collective des forces démocratiques et de la société civile togolaise ;
  • et réaffirme son engagement pour un scrutin transparent, équitable et crédible.

 

Francine DZIDULA 

E-mail : togoscoop@gmail.com 

Tél (00228) :90 96 63 64 /99 56 57 88 Pour vos reportages annonces et publicité contactez la direction commerciale de votre site Togoscoop 

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