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Bruit à Libreville, silence à Lomé !

 

24h après le coup d’Etat qui a renversé le régime d’Ali Bongo, le président gabonais, c’est le silence plat à Lomé. Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi officiellement au renversement d’Ali Bongo, un président très proche de Faure Gnassingbé.

Le Togo et le Maroc constituent les partenaires privilégiés du Gabon sur la scène continentale. D’ailleurs, l’un des derniers voyages officiels hors du Gabon, Ali Bongo l’a effectué au Togo en décembre 2022. Les deux pays (le Togo et le Gabon) ont beaucoup de choses en partage et entretiennent d’excellentes relations marquées par des échanges périodiques au plus haut sommet de l’Etat. Aux visites d’Ali Bongo et de son premier ministre au Togo, se succèdent celles de Faure Gnassingbé et de son chef de gouvernement à Libreville. Les deux chefs d’Etat avaient des premiers ministres femmes, le Gabon jusqu’en janvier 2023 où Mme Rose Christiane Ossouka Raponda est nommée vice-présidente de la République et le poste de Premier ministère devenant vacant.

TOGOCOM

Pour deux présidents entretenant des relations cordiales, le silence du président togolais face à la situation que traverse « son frère et ami » est incompréhensible surtout que Ali avait demandé à tous ses amis de faire du « bruit ». Ne dit-on pas souvent que la vraie amitié c’est pendant les moments d’épreuves ? Comment peut-on expliquer le silence de Faure Gnassingbé face à cette demande de son ami ?

Depuis la chute de Bongo, nous avons parcouru les différentes pages dédiées au Président de la République togolaise dans les espoirs de trouver la moindre sortie de Faure Gnassingbé, en vain.

HCRUNN

Même « notre grand parti » qui a fait le déplacement de Libreville pour apporter son soutien au candidat de l’autre « grand parti » du Gabon n’a pas réagi.

Au fait, le silence de Lomé face à ce qui se passe au Gabon, n’est peut-être assimilé à la non-assistance à une personne en danger. C’est juste que Lomé est dans une situation inconfortable pour réagir sur les événements du Gabon.  Cet embarras s’explique d’une part, par le fait que ce qu’on reproche au clan Bongo, c’est dans ça Lomé se baigne. Et d’autre part, ces derniers temps, le pouvoir de Lomé a montré une proximité et une compréhension vis-à-vis des régimes putschistes. Voilà tout le dilemme. Faut-il soutenir les nouveaux maîtres de Libreville, ce faisant, tourner le dos à son « frère et ami » ?  Face à ce choix cornélien, Lomé n’a pas voulu « faire du bruit ». C’est une question de « discrétion » après tout.

 

 

 

 

 

 

Albert AGBEKO

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1 commentaire
  1. Joseph AKARA L'utilisateur dit

    Je pense aussi que cette situation a plongé Lomé dans une grande réflexion, provoquant même une phobie qui a même amener l’état major de l’armée, a envoyé à la retraite certains officiers supérieurs et généraux.
    Ces coups d’États sont devenus une contagion et inquiètent les serviteurs de Paris.

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