La 85ᵉ session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples s’ouvre à Banjul : un rendez-vous crucial pour les droits humains en Afrique
La capitale gambienne accueille, au Centre international de conférences Sir Dawda Kairaba Jawara, la 85ᵉ session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Cette rencontre, qui réunit des représentants d’États africains, d’institutions nationales, d’ONG et d’experts en droits humains, constitue un moment fort du calendrier africain de la gouvernance démocratique et des droits fondamentaux.
Un cadre panafricain pour la promotion et la protection des droits humains
Créée par l’article 30 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la CADHP est l’organe principal de l’Union africaine (UA) chargé de la promotion et de la protection des droits de l’homme sur le continent. Elle veille également à l’interprétation des dispositions de la Charte et à la formulation de principes destinés à guider les législations nationales en matière de libertés fondamentales.
La Commission compte onze (11) commissaires indépendants, élus par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine, qui exercent leur mandat à titre personnel, en toute impartialité.
Des travaux articulés autour des grandes priorités du continent
La session publique, qui se tiendra du 21 au 30 octobre 2025, fera suite à une session privée (virtuelle) organisée du 7 au 17 octobre 2025, au cours de laquelle la Commission délibérera sur les plaintes individuelles et les rapports confidentiels relatifs aux violations présumées des droits humains.
Durant la session publique, les débats porteront sur des thématiques essentielles :
- L’examen de la situation générale des droits de l’homme en Afrique ;
- L’évaluation des rapports périodiques soumis par les États membres conformément à l’article 62 de la Charte africaine ;
- Le dialogue avec les institutions nationales des droits de l’homme (INDH) et les organisations non gouvernementales (ONG) ;
- L’étude des demandes de statut d’observateur présentées par de nouvelles ONG ;
- La présentation des rapports d’activités des commissaires et la tenue de panels thématiques sur les défis émergents.
Des pays à l’honneur lors de cette session
Conformément à ses obligations internationales, la CADHP examinera les rapports périodiques soumis par quatre États parties : la République arabe d’Égypte, la République du Botswana, la République de Maurice et la République tunisienne. Ces rapports détaillent les mesures prises pour appliquer les dispositions de la Charte africaine et renforcer la protection des droits fondamentaux sur leur territoire.
Une session accessible au grand public et aux médias
Afin d’assurer une transparence totale et une large diffusion des débats, la session sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube officielle de la Commission :
👉 https://www.youtube.com/channel/UCgwJmiMTr59J0jYZJJtfzuw
Les journalistes, chercheurs et défenseurs des droits humains sont invités à suivre les discussions et à s’inscrire en ligne avant la date limite fixée par la Commission.
Une plateforme pour renforcer la gouvernance et la dignité humaine en Afrique
À travers cette 85ᵉ session ordinaire, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples réaffirme son engagement à promouvoir un continent africain plus juste, équitable et respectueux de la dignité humaine.
Les conclusions et recommandations issues des travaux guideront les États membres de l’Union africaine dans la mise en œuvre de politiques publiques conformes aux standards internationaux des droits humains.
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Clarisse AFANOU
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