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Lomé accueille la 8ᵉ réunion annuelle de l’Alliance de la chimio prévention du paludisme saisonnier

L’hôtel 2 Février de Lomé est le théâtre de la 8ᵉ réunion annuelle de l’Alliance de la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), réunissant plusieurs acteurs du secteur de la santé du continent. L’événement, d’une importance capitale, vise à évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme et à renforcer les stratégies de prévention, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, les plus vulnérables face à cette maladie.

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Le paludisme : un défi sanitaire mondial
En 2023, près de 250 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde, causant environ 600 000 décès, dont la majorité concerne les enfants de moins de cinq ans. Face à cette situation alarmante, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a recommandé en 2012 la Chimio prévention du paludisme saisonnier comme moyen de protection contre la maladie dans les zones où la transmission est saisonnière, notamment en Afrique subsaharienne.

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vue partielle de la salle

Selon plusieurs études, la CPS permettrait de réduire jusqu’à 88 % l’incidence du paludisme clinique dans les quatre semaines suivant son administration. En 2023, plus de 53 millions d’enfants en ont bénéficié dans 13 pays sahéliens, démontrant l’impact positif de cette stratégie.

La CPS : un rempart contre le paludisme
La Chimio prévention du paludisme saisonnier repose sur l’administration d’un traitement médicamenteux (sulfadoxine-pyriméthamine et amodiaquine) aux enfants âgés de 3 à 59 mois. Pendant la saison des pluies, période où la transmission est la plus forte, ce traitement est administré chaque mois sur une période maximale de cinq mois.

 

Dr Diallo, le Représentant par intérim de l’OMS au Togo

Le représentant de l’OMS au Togo, Dr Diallo, a salué l’efficacité de cette stratégie, soulignant qu’elle complète d’autres interventions comme la lutte antivectorielle et la vaccination. Il a également insisté sur la nécessité d’un engagement fort pour renforcer les systèmes de santé et pérenniser cette approche. « Il nous appartient d’unir nos forces, d’échanger nos expériences et de mutualiser nos ressources afin d’accélérer notre marche vers l’élimination du paludisme d’ici 2030 », a-t-il insisté.

Le paludisme reste une cause majeure de morbidité et de mortalité, surtout en saison des pluies, a indiqué Dr Wotogbé Kokou, le Secrétaire général du ministère de la santé. Malgré les avancées (moustiquaires, traitement préventif, prise en charge efficace, vaccination), il demeure un défi sanitaire. La Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) est une stratégie clé pour protéger les enfants de moins de cinq ans. Son efficacité étant prouvée, cette rencontre permet d’échanger sur son optimisation et son éventuelle extension aux enfants d’âge scolaire.

Le cas du Togo : des progrès encourageants

Payakissim Somiabalo Atekpé, Coordonnateur PNLP

Le Togo a mis en place la CPS en 2013, démarrant dans la région des Savanes avec un nombre limité de districts. Aujourd’hui, le programme couvre 23 districts, et la durée de la campagne a été étendue de 4 à 5 cycles. Cette expansion a permis une réduction de 4 % de la morbidité liée au paludisme, selon Payakissim Somiabalo Atekpé, le Coordonnateur national du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).

Toutefois, des défis persistent précise-t-il. Il a souligné que la qualité des données de suivi demeure une problématique majeure. L’initiative de digitalisation de la CPS, bien qu’avancée, nécessite des améliorations pour garantir une collecte de données fiable et éviter les erreurs de saisie.

Vers une optimisation de la CPS
Durant les quatre jours de cette rencontre à Lomé, les experts échangeront sur les bonnes pratiques et les moyens d’optimiser la mise en œuvre de la CPS. L’un des objectifs est d’évaluer la possibilité d’étendre cette intervention aux enfants d’âge scolaire, afin de renforcer la protection contre le paludisme.

En dépit des progrès réalisés, la lutte contre le paludisme nécessite une mobilisation constante. La CPS a prouvé son efficacité, mais elle ne saurait être suffisante à elle seule. Une approche combinée, intégrant vaccination, lutte contre les moustiques et renforcement des systèmes de santé, est essentielle pour espérer un jour éradiquer cette maladie.

 

Albert AGBEKO
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