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Politique générale du gouvernement Dogbé 2 : Sur un air du déjà entendu !

C’est la deuxième fois que le Premier ministre Victoire Dogbé fait cet exercice devant la Représentation nationale. Cette fois-ci c’est devant une majorité confortable (qu’elle-même dit refléter notre société et notre démocratie plurielle) Mme Dogbé entourée des membres de son équipe gouvernementale a présenté la politique générale, une première dans la 5ème République.

Notre pays vient de franchir un pas supplémentaire vers l’enracinement de la démocratique et du pluralisme. Le double scrutin, législatif et régional, du 29 avril 2024 est le résultat d’un processus inclusif qui a permis la participation de toutes les sensibilités politiques de notre pays.

« Le gouvernement que j’ai l’honneur de conduire est caractérisé par son ouverture, sa diversité et son inclusivité. Une nouvelle illustration de la volonté du président de la République de dépasser les clivages partisans et de toujours bâtir un consensus national autour des objectifs de développement du Togo. C’est un gouvernement de transition dont la mission essentielle est de baliser la voie vers la mise en place des institutions de la Vème République tout en poursuivant la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale 2020-2025 », a déclaré Mme Dogbé devant l’Assemblée en liminaire avant de décliner les grandes lignes de sa déclaration structurée autour de deux séquences à savoir :

-la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale et ses impacts

-la prise en compte et la structuration des aspirations et des attentes renouvelées de nos concitoyens.

Au point de cette déclaration consacrée à la feuille de route gouvernement, le Premier ministre nous apprend que cette feuille de route est exécutée depuis juin 2024 à plus de 75%. (Humm…faut-il en croire ? ). Ceci grâce à la hausse des investissements publics qui sont passés de 394,2 milliards de F CFA en 2020 à 559,3 milliards de F CFA.

Pour convaincre que le pays va mieux, Mme Dogbé continue avec les chiffres des agrégats économiques difficilement visible dans le panier de la ménagère surtout en cette veille de la rentrée scolaire où les parents triment pour préparer la reprise des cours à leurs progénitures.

Continuant, elle a égrené les mêmes programmes que les Togolais bien à savoir School assur, wezou, INAM, le transfert monétaire au bénéfice de 225 000 menages, le recrutement dans le secteur de la santé, de l’éducation, la gratuité des frais d’inscription aux examens, la modernisation de l’université de Lomé, le lancement de la construction des infrastructures de l’université de Kara…

Dans le domaine de l’énergie, le taux d’électrification est passé de 50% en 2020 à 69% à fin 2024, a annoncé l’ancien ministre du développement à la base, sans toutefois préciser que des Togolais subissent quotidiennement des délestages qui n’a pas prêt de finir jusqu’aujourd’hui.

Dans le domaine agricole, des résultats ont été obtenus grâce aux ZAAP qui a permis la mise en valeur de 35 000 hectares, l’acquisition de tracteurs, la subvention de l’engrais sans mentionner la grogne des producteurs de coton.

35 milliards ont été mobilisés en faveur des producteurs et agrégateurs. Et le projet phare du Togo ces dernières années est la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) qui couvre une superficie de 410 hectares et compte plus d’une vingtaine d’unités industrielles installées ou en cours d’installation.

Dans l’axe de la feuille de route, le Premier ministre est revenu sur tout ce qui a été fait dans le domaine de la digitalisation.

Cette déclaration n’a pas occulté la diplomatie. Si les opposants au régime estiment que cette diplomatie vaut au Togo les attaques des hommes sans foi ni loi contre notre pays, le gouvernement ne fait pas la même lecture.  « Aujourd’hui du Togo un pays respecté et écouté grâce en particulier à l’action diplomatique du Chef de l’Etat, dont le leadership pragmatique est reconnu au-delà de nos frontières ».

Pour s’en convaincre, Mme Dogbé cite Lomé qui redevient la ville des grandes rencontres. L’adhésion du pays au Commonwealth, l’éligibilité du pays au MCC en sont une parfaite illustration, l’augmentation considérable des ressources financières de la Banque mondiale en sont une illustration.

S’agissant de la prise en compte et la structuration des aspirations et des attentes renouvelées de nos concitoyens, pour le Premier ministre les élections du 29 avril 2024 et la forte majorité parlementaire qui s’en est dégagée est une adhésion en faveur de la nouvelle réforme institutionnelle, qu’une appréciation favorable à la politique conduite par le président de la République. Le message reçu des populations est clair et ne peut être ignoré, a-t-elle déclaré. Mais nous avons attendu aussi les reproches, relativise-t-elle.

Cinq lignes directrices continueront de mobiliser la nouvelle équipe gouvernementale :

– la sécurité, la stabilité et la paix pour permettre à tout citoyen où qu’il soit sur le territoire national de vaquer dans la quiétude à ses occupations quotidiennes ;

– la satisfaction des besoins sociaux de base tels que les soins de santé de qualité accessibles à tous, l’éducation pour tous et de qualité, l’eau potable et l’électricité accessibles à tous ;

– l’emploi pour les jeunes ;

– l’accessibilité aux intrants, aux crédits et aux marchés pour nos agriculteurs, tout en poursuivant la réforme foncière et une meilleure réglementation de la transhumance ;

– la modernisation de la vie publique avec une plus grande redevabilité.

Pour terminer, le Premier ministre a déclaré que conformément aux dispositions de la nouvelle constitution, la mise en place des nouvelles institutions de la Vème République sera achevée dans un délai maximum de douze (12) mois à compter de la date de promulgation de la constitution. Ainsi, elle a rappelé qu’après la mise en place du Sénat interviendront l’entrée en fonction du Président du Conseil, ainsi que l’élection et l’entrée en fonction du Président de la République.

En attendant, le gouvernement s’attèlera également à poser les bases pour la mise en place des autres institutions constitutionnelles en l’occurrence la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, le Conseil économique et social, le Protecteur du citoyen, etc.

Et ceci en collaboration étroite avec le Parlement. Parlement qui n’a pas hésité à lui donner sa confiance. Notons que la séance a été présidée par le président de l’Assemblée nationale, Sépé Kodzo Adedze.

Selon les motifs de cette déclaration, c’est suite à la publication de la composition du gouvernement le mardi 20 août 2024 et sur le fondement des dispositions des articles 95 et suivants de la loi n°2024-005 du 6 mai 2024 portant Constitution de la République togolaise, le Président de la République, par lettre en date du 21 août 2024, a demandé au Président de l’Assemblée nationale de bien vouloir procéder à la convocation, le vendredi 23 août 2024, d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour la présentation, devant la Représentation nationale, de la déclaration de politique générale du Gouvernement. Or, dans la nouvelle constitution, le poste de Premier ministre n’existe plus. Ce qui veut dire que c’est un gouvernement formé dans la 5ème République qui refuse de se conformer aux obligations de la 5ème République en conservant les prérogatives issues de la 4ème République. Alors que l’Assemblée nationale élue dans la 4ème République applique pleinement la constitution de la 5ème République. Si on t’explique cet imbroglio et que tu as bien compris c’est qu’on t’a mal expliqué.

 

Francine DZIDULA

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