RDC : l’artiste Anzor Alem bloqué en Tanzanie, un cri d’alerte sur la situation des Congolais à l’étranger
Rashidi Alema Anzor, plus connu sous le nom d’artiste Anzor Alem, acteur, chanteur et producteur originaire de Kisangani, en République démocratique du Congo (RDC), tire la sonnette d’alarme sur la situation des Congolais bloqués à l’étranger à cause de problèmes administratifs. Depuis juillet 2025, Anzor Alem se retrouve coincé à Dar es Salaam, incapable de voyager, travailler ou rentrer dans son pays, faute de passeport valide.
Selon son témoignage, l’artiste devait initialement se rendre en Tanzanie pour quelques semaines afin de participer à des projets musicaux et cinématographiques avant de poursuivre ses engagements artistiques dans d’autres pays de la région. « Avant mon départ, j’avais demandé un passeport biométrique à Kinshasa, mais les retards administratifs m’ont empêché de l’obtenir à temps », explique-t-il. Face à l’urgence de ses déplacements professionnels, la Direction générale de migration (DGM) lui avait délivré un laissez-passer temporaire, censé lui permettre de voyager légalement. Cependant, ce document est devenu pour lui une « prison administrative », ne lui permettant pas de quitter la Tanzanie après l’expiration de son visa.
Malgré de multiples démarches auprès de l’ambassade de la RDC à Dar es Salaam pour obtenir un nouveau passeport ou un soutien administratif, Anzor Alem affirme n’avoir reçu aucune réponse claire. Il dénonce un « vide administratif » qui touche de nombreux Congolais à l’étranger : étudiants, travailleurs et artistes confrontés aux mêmes obstacles.
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Cette situation a des conséquences lourdes sur sa carrière artistique. Plusieurs concerts et collaborations prévues en Zambie et dans d’autres pays africains ont dû être reportés, réduisant non seulement ses opportunités professionnelles, mais aussi la visibilité de la jeunesse congolaise créative qu’il représente. « Chaque opportunité manquée est une perte immense pour ma carrière et pour notre culture », déplore-t-il.
Anzor Alem appelle les autorités congolaises à mettre en place des points de capture biométriques dans les ambassades, afin de permettre aux Congolais de la diaspora d’obtenir leurs passeports et de circuler librement. « Nous ne demandons pas des privilèges, seulement le droit fondamental de voyager et de représenter notre pays avec fierté », insiste-t-il.
Ce témoignage met en lumière un problème structurel dans la gestion consulaire de la RDC et la mobilité des citoyens à l’étranger. Anzor Alem reste néanmoins optimiste et continue de créer malgré sa situation, espérant que sa voix permettra d’attirer l’attention des autorités et d’éviter que d’autres jeunes Congolais ne se retrouvent bloqués à l’étranger pour des raisons administratives.
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Clarisse AFANOU
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