Sotouboua : Décès d’une élève des suites d’une morsure de serpent dans un champ d’enseignant
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Les faits se sont produits dans la journée du 25 novembre 2022 dans le village de Sessaro, dans la préfecture de Sotouboua au centre du centre du pays. Une élève en classe de Cours moyen première année (CM1) a succombé à des blessures de morsure de serpent.
Dans une note circonstanciée des faits rédigée par le chef de l’inspection de Sotouboua-Nord adressée au directeur régional de l’éducation, les faits sont relatés.
Ce jour-là, selon la note, l’élève S. A. comme toute sa classe a été sollicitée par l’enseignant Wama Bamana Miwadiga, en accord avec la directrice de l’établissement à une récolte de soja dans le champ de l’enseignant situé derrière le bâtiment scolaire.
Au cours de cette activité, la victime a été, dans la soirée mordue par un serpent. Transportée chez un guérisseur pour des soins, elle y demeurera durant au moins 48h. Mais suite à l’aggravation de son état entrainant le vomissement de sang et à l’incapacité du guérisseur de lui procurer des soins appropriés, ce dernier a instruit de l’évacuer dans une structure sanitaire. Malheureusement, elle succombât le 29 novembre 2022 à Sessaro, son village et enterrée le lendemain.
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Il faut noter qu’au Togo les activités extra-scolaires tout comme les punitions corporelles sont interdites par la loi mais dans les localités reculées du pays, les enseignants outrepassent cette disposition et continuent toujours par imposer des corvées aux apprenants au mépris des dispositions légales.
De même, il est incompréhensible que des éducateurs qui, en principe, doivent donner la bonne information aux populations aient pu garder une écolière chez un guérisseur durant plusieurs jours. Or, dans les structures sanitaires du pays, l’Etat a fait l’effort, depuis 3 ans, de les équiper de sérum anti venimeux (SAV). Et la prise en charge est gratuite pour éviter qu’aucun citoyen ne meure de morsure de serpent en ce 21ème siècle. Et tous les responsables des unités de soins périphériques (USP) ont été formés sur le protocole de prise en charge.
Malheureusement le corps enseignant de Sessaro n’est pas au parfum de ces informations sinon il aurait pu sauver la vie de cet enfant. C’est le lieu de vulgariser ces informations au profit de nos populations pour éviter des morts inutiles dans notre pays.
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Clarisse AFANOU
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