C’est une triste histoire du football africain à vite oublier.
En Afrique, le sport et particulièrement le football déchaîne les passions. Il peut devenir un enjeu politique, diplomatique, de puissance… Lorsqu’il met surtout en jeu des pays voisins les rivalités dépassent le cadre uniquement sportif.
Ce 1er novembre 1993 se joue à Kumassi la demie finale retour de la Coupe des clubs champions devenue aujourd’hui la Ligue des champions. Les supporters ivoiriens se sont plaints d’avoir été victimes d’agression de la part des Ghanéens. Du coup à Abidjan, les Ghanéens sont victimes d’une véritable chasse à l’homme. Les dégâts enregistrés à l’issue de cette confrontation a plus marqué les esprits que le score du match.
L’après match a dégénéré en affrontement entre les supporters ivoiriens et ghanéens a occasionné la mort d’un Ivoirien et plusieurs blessés.
Le lendemain, représailles des supporters ivoiriens contre la communauté ghanéenne vivant à Abidjan a causé la mort de 13 Ghanéens, 6 Ivoiriens, 4 non identifiés, plus d’une trentaine de femmes ghanéennes violées, et 500 Ghanéens réfugiés dans l’enceinte de leur ambassade.
Dix jours plus tard, le gouvernement ghanéen décide du rapatriement des Ghanéens vivant dans ce pays dont la sécurité est menacée.
Ces violences ont occasionné la suspension des deux clubs des compétitions continentales.
…Parce qu’un peuple sans histoire est un monde sans âme.
Albert AGBEKO
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