Suspension des fonds de l’USAID : un coup dur pour la lutte contre le VIH/Sida au Togo

La récente décision du président américain Donald Trump de suspendre les fonds alloués à l’USAID a provoqué une onde de choc au sein des organisations engagées dans la lutte contre le VIH/Sida au Togo. Augustin Dokla, président du Réseau des associations des personnes vivant avec le VIH/Sida (RAS+), exprime son incompréhension et son inquiétude face à une décision aux conséquences dévastatrices.

Une décision inattendue aux effets immédiats

« Nous avons tous été surpris par cette décision que nous ne comprenons pas du tout« , confie M. Dokla. L’USAID joue un rôle crucial dans le soutien de nombreuses initiatives au Togo, notamment en matière de prévention et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/Sida. La suppression soudaine de ce financement a eu des effets immédiats : « Dès le premier jour, l’impact s’est fait ressentir. En l’espace de quelques jours, plusieurs organisations ont dû fermer leurs portes et licencier du personnel. »
Un impact désastreux sur les populations vulnérables
La coupure de ces fonds remet en cause l’accès aux soins et aux traitements pour de nombreuses personnes. « Les populations vivant avec le VIH/Sida ainsi que les groupes les plus exposés à cette infection voient leur accès aux services de santé drastiquement réduit. Certaines activités ont été suspendues à 100 %, d’autres à 99 %« , alerte Augustin Dokla.
L’arrêt brutal de ces financements compromet sérieusement les objectifs que le Togo s’était fixés dans la lutte contre l’épidémie. « Le Togo était en bonne voie pour atteindre l’objectif de mettre fin à l’épidémie à l’horizon 2030. Cette décision met en péril les avancées réalisées. »
Une mobilisation nécessaire pour trouver des alternatives
Face à cette crise, la société civile togolaise cherche encore comment réagir. « Pour le moment, nous sommes abasourdis. Nous analysons la situation afin de mieux comprendre l’étendue des dégâts et définir les actions à mener. » Toutefois, M. Dokla souligne l’urgence de trouver de nouvelles sources de financement : « Ce n’est pas impossible, mais cela va être très difficile. Nous devons nous organiser et explorer d’autres alternatives. »
Les organisations communautaires et les autorités togolaises sont donc appelées à unir leurs efforts pour atténuer l’impact de cette coupure et garantir la continuité des soins aux personnes les plus vulnérables. L’espoir reste que cette décision soit révisée pour permettre la poursuite des progrès dans la lutte contre le VIH/Sida au Togo.
Albert AGBEKO
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