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Crise au Cameroun : On n’organise pas une élection pour tuer ses concitoyens – Mgr Kleda

Alors que la crise politique s’aggrave au Cameroun à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, Monseigneur Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala, est sorti de son silence pour condamner avec fermeté les violences post-électorales qui secouent le pays.

 

Dans une lettre pastorale datée du 1ᵉʳ novembre et adressée aux prêtres, religieux et fidèles de son diocèse, l’archevêque a fustigé les affrontements, les arrestations arbitraires et les pertes en vies humaines enregistrées après la proclamation des résultats, le 27 octobre, donnant la victoire à Paul Biya devant son principal challenger Issa Tchiroma Bakary, qui continue de contester le verdict des urnes.

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Une dénonciation sans détour

 

« Il y a eu de nombreuses arrestations et des assassinats, surtout parmi les jeunes, et cela se poursuit », a dénoncé Mgr Kleda.

Il a ajouté avec gravité : « La démocratie ne s’accommode pas des coups de canon, des menaces, des arrestations arbitraires et des intimidations des citoyens qui pensent autrement. On n’organise pas une élection pour tuer ses concitoyens. »

 

L’archevêque de Douala estime que le scrutin présidentiel du 12 octobre a révélé une volonté de changement claire de la part d’une majorité de Camerounais, mais que cette aspiration « a été méprisée et ignorée ».

 

« De nombreux citoyens ont la conviction que leur choix n’a pas été respecté ; leur déception est immense », a-t-il insisté.

 

“On ne gouverne pas un peuple avec les armes”

 

Face à la montée des tensions, Mgr Kleda a appelé les dirigeants politiques et militaires à la retenue et au dialogue, avertissant que la répression ne saurait ramener la paix.

 

« On ne gouverne pas un peuple avec les armes », a-t-il rappelé, exhortant les autorités à « restaurer la confiance nationale » et à engager un véritable processus de réconciliation.

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Un pays sous tension

 

Le climat demeure tendu dans plusieurs régions du Cameroun. À la suite de l’appel à une “ville morte” lancé par Issa Tchiroma Bakary, des manifestations ont éclaté dans de nombreuses villes du pays.

Des affrontements ont été signalés dans la partie septentrionale, notamment à Banyo, où la maison de Mohamadou Moustapha, secrétaire général adjoint de la présidence, a été incendiée par des manifestants en colère.

 

Alors que la situation reste volatile, la voix de l’archevêque de Douala vient rappeler l’urgence d’un retour au calme et d’une solution politique pacifique à la crise post-électorale.

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Dieudonné Djigbodi

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