Djéréhouyè, localité située à 10km d’Atakpamé, a servi de cadre au lancement officiel des réparations communautaires et collectives par le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’unité Nationale (HCRRUN), ce samedi 16 Novembre 2019.
Pour la présidente de cette institution, Awa NANA DABOYA, ce volet du programme de réparations conformément à la recommandation 54 de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR),va consister à accompagner les communautés en conflits, à surmonter leurs différends,en se mettant ensemble pour réaliser des projets de développement d’intérêt commun.Chaque composante des communautés ciblées sera amenée à s’impliquer de manière effective et collégiale à la détection, à la conception et la réalisation des projets dans leur milieu.Elle a renchérit en signifiant que plusieurs séances d’écoutes et d’échanges d’idées seront organisées de part et d’autre avec les représentants des différents groupes sociaux en conflits, les autorités administratives et traditionnelles, religieuses et élus de ces différentes communautés, surtout les groupes de femmes et de jeunes afin de les amener à cultiver le vivre-ensemble et la cohésion sociale par la participation citoyenne à la réalisation de projets communautaires dits “Projets de réconciliation”.
L’évêque du diocèse d’Atakpame, président de la Commission Vérité Justice et Réconciliation, Mgr Nicodème BARRIGAH, s’est réjoui de voir plusieurs volets des recommandations faites par la CVJR au lendemain des consultations nationales prises en compte par le gouvernement togolais. Surtout la recommandation 54,qui stipule que des réparations communautaires et collectives soient privilégiées dans le cas des conflits intercommunautaires et de déplacement de population.Les diverses réparations peuvent être sous forme d’oeuvre d’utilité publique ou de projets de développement distinguées des projets ordinaires de l’État.
En outre, qu’une attention particulière soit accordée aux problèmes fonciers, à la chefferie traditionnelle et aux abus d’autorité qui sont souvent à la base des conflits intercommunautaires et surtout que là où les conditions le permettent, que des actions de réconciliation traditionnelle ou de médiation soient menées en vue de rétablir la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les groupes sociaux en conflits.
Ces réparations communautaires et collectives éviteront l’effet potentiellement perturbateur que les indemnisations individuelles ont eu sur les communautés.
Jean-Marc E.
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