Les réseaux sociaux ont bruissé  ce jeudi après-midi d’une affaire surréaliste qui se serait déroulée dans la ville de Tsévié, environ une trentaine de kilomètre au nord de Lomé. Un corbillard transportant le corps d’une personne atteinte de Covid-19 en route pour l’enterrement aurait refusé de se rendre au cimetière, racontaient les rumeurs.  Chacun y allait de son commentaire. Pour certains, c’est le mort qui aurait lui-même asséné un coup de poing au conducteur du corbillard immobilisa la voiture. Pour d’autres encore, la manne des ancêtres ont arrêté le corbillard d’aller vers le cimetière parce que le mort ne serait pas enterré dignement. « Il y a une force en Afrique, nous ne disons rien à personne mais ils n’ont qu’à l’amener là où ils veulent », disent les adeptes de cette version.

La situation est telle qu’elle a ameuté une foule immense dans la ville de Tsévié bloquant la circulation durant plusieurs heures.

Contacté pour avoir la version officielle, la Direction régionale de la santé a déclaré que le 17 septembre 2021 un malade a été admis au CHR de Tsevié en détresse respiratoire accompagné de toux. Immédiatement, il a été admis à la réanimation sous soins intensifs. Le test covid-19 réalisé le même jour, est revenu positif, d’où le transfèrement du malade dans l’après-midi au centre de prise en charge des personnes atteintes de Covid-19 d’où elle décédera le lendemain 18 septembre.

Le corps sera gardé à la morgue afin que les parents puissent s’apprêter pour les dispositions à prendre (cercueil et autres) avant l’enterrement sécurisé. Ce jeudi, les parents venus donc pour cette cause, mais ils font volte-face et veulent prendre le corps pour des obsèques ordinaires en refusant l’assistance des techniciens pour un enterrement sécurisé. D’où l’incident.

La population s’est opposée à l’enterrement accusant les soignants d’avoir tué leur parent. L’intervention du Préfet, du maire, du chef Canton et des forces de sécurité n’a rien donné. Le corps est finalement ramené au CHR Tsevié pour le moment en attendant que la situation soit réglée.

 Des discussions sont donc en cours avec la famille et avec l’implication des autorités locales pour trouver un terrain d’entente.

Saisis par les responsables régionaux de la Santé, le ministre de la santé a fortement insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue pour un aboutissement paisible de cet incident isolé.

C’est le lieu pour les autorités de renforcer la communication vis-à-vis des familles des victimes de cette maladie pour qu’elles acceptent cette difficile réalité.

 

Albert AGBEKO

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