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Enterrement symbolique de la CEDEAO à Ouagadougou

Un groupe de manifestants burkinabés a organisé un événement spectaculaire dans les rues de la capitale ce mardi 28 janvier 2025: l’enterrement symbolique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Portant un cercueil sur lequel était inscrit le nom de l’organisation, les manifestants ont voulu marquer, selon leurs propres termes, « la mort définitive » d’une institution qu’ils jugent inefficace et déconnectée des réalités des populations.

YAS SOWE

Une critique acerbe de l’action de la CEDEAO

TOGOCOM DEVIEN YAS

Les organisateurs de cet acte symbolique, issus d’un collectif de jeunes et de militants de la société civile, accusent la CEDEAO d’avoir échoué dans sa mission principale : promouvoir l’intégration économique et la coopération régionale. « La CEDEAO est devenue une coquille vide, incapable de répondre aux crises politiques et sécuritaires qui ravagent notre région », a déclaré l’un des leaders du mouvement.

Une institution en perte de légitimité

Créée en 1975 et regroupant 15 États membres, la CEDEAO avait pour ambition de renforcer les liens économiques et politiques en Afrique de l’Ouest. Cependant, de nombreux critiques lui reprochent son inefficacité face aux défis majeurs de la région, notamment les coups d’État militaires, les insurrections armées et l’instabilité économique. Les manifestants de Ouagadougou estiment que l’organisation n’a pas su évoluer et que ses mécanismes sont aujourd’hui obsolètes.

Un appel à des réformes profondes

En organisant cet enterrement symbolique, les militants cherchent avant tout à sensibiliser l’opinion publique et les dirigeants africains à la nécessité de réformes profondes au sein de la CEDEAO. « Nous ne voulons pas seulement enterrer une organisation qui a failli. Nous voulons aussi poser les bases d’un avenir meilleur pour nos pays », a ajouté un autre manifestant.

L’avenir de la CEDEAO en question

Alors que les critiques se multiplient, tant au Burkina Faso que dans d’autres pays membres, la CEDEAO fait face à une remise en question de sa légitimité et de son rôle. Si des réformes ne sont pas engagées rapidement, l’institution pourrait voir sa crédibilité s’effriter davantage, dans un contexte où la stabilité régionale demeure fragile.

Les manifestants

Ce geste symbolique à Ouagadougou illustre le fossé croissant entre les aspirations des populations ouest-africaines et les institutions censées les représenter. Reste à savoir si cet appel sera entendu par les dirigeants de la région.

 

 

Yaovi AGBEGNIGAN 

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