

Deux ans après l’élection des maires à la tête des communes du Togo, le constat est que ces derniers se comportent comme de « petits dictateurs » à la tête des communes. Ces chefs de l’exécutif des communes ne font qu’à leur tête : non application des décisions issues du conseil, prise de décision unilatérale, dépassement budgétaire, dépenses injustifiées…sont quelques unes des reproches faites à ces élus locaux. Conséquence, certains conseillers municipaux n’hésitent pas à les rappeler à l’ordre sous peine de …
Tel est le cas de la mairie Kozah 1. Le maire Pidabi Pawoubadi est-il sur un siège éjectable ? En tout cas sa gestion est décriée par la majorité des conseillers municipaux à l’heure actuelle. S’il y avait un vote de déviance aujourd’hui, il l’emporterait.
En, effet, sur les 19 élus locaux, 15 toutes tendances comprises, sont signataires d’une lettre d’avertissement adressée au maire. Dans cette correspondances, les élus mécontents font le constat de l’éloignement de la vision concertée de gestion de la commune par le maire, dénoncent les magouilles et les malversations financières qui ont court dans la gestion de la municipalité. Pour preuve, il cite :
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§ vous avez en fin d’année 2020 malgré le refus du Conseil, débité, près de 9 000 000 de Francs CFA pour les redistribuer sous forme de gratification de fin d’année. Résultat, vous nous avez présenté lors de votre compte de gestion, un déficit de 16 000 000 sans justifier des actions d’investissement au profit des populations qui nous ont élus,
§ vous avez unilatéralement sans l’avis du Conseil maintenu par endroit dans le budget 2021des prévisions de dépenses rejetées par le Conseil lors de l’Etude ou en a rajouter d’autres qui n’étaient pas prévues,
§ vous avez lors de l’étude du budget occulté le débat sur l’investissement alors qu’investir pour le bien-être de nos populations est notre raison d’être. Conséquence, la commune de Kozah1 jusqu’à ce jour, n’a ni utilisé le Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT) de l’année 2020 d’un montant d’un peu plus de 22 000 000 disponible sur le compte de la commune depuis le mois de novembre 2020 encore moins le prélèvement prévu sur les recettes de fonctionnement pour la réalisation des infrastructures de développement au profit des populations,
§ vous n’avez sans aucun motif donné au Conseil jusqu’à ce jour rendu opérationnelle les Etat civils annexes malgré les insistances lors de nos sessions,
§ vous n’avez pas rendu opérationnel le principe de l’unicité de la caisse à la mairie, malgré les recommandations du Conseil et les incessants rappels. Conséquence, le Conseil constate avec amertume l’évasion des recettes à tous les niveaux (Direction des Affaires Financières, Etat civil, Géométrie),
§ vous gardez un mutisme devant les dénonciations prouvées des dérives du Directeur des Affaires Financières et surtout vous semblez le couvrir,
§ vous ne veillez pas à l’entrée des recettes…etc.
Tout en attirant l’attestation du maire sur ces malversations constatées, les signataires de la lettre l’enjoignent à faire cesser ces pratiques ou à défaut à rembourser les fonds détournés.
Aux dernières nouvelles, les élus locaux membres du parti présidentiel qui ont signé cette correspondance, ont été rappelés à Lomé par les instances du parti. Après concertation, ils se désolidariseraient de l’initiative. UNIR ne veut pas ouvrir une boite de Pandore.
Francine DZIDULA
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